L'Assemblée nationale française denonce les "crimes" en Syrie et en Irak

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L'Assemblée nationale a adopté mardi une résolution transpartisane pour la "reconnaissance et la poursuite des crimes perpétrés en Syrie et en Irak", critiquée par LR comme un "alibi de l'impuissance".

Cette résolution, qui n'a pas de valeur contraignante, "ne vise pas telle ou telle catégorie de victimes, tel ou tel acteur", a relevé la présidente de la commission des Affaires étrangères, Elisabeth Guigou (PS), qui en est à l'initiative et a souhaité "un moment de concorde et d'humanité" à l'Assemblée.

Le texte n'a pas non plus pour objectif d'"examiner la politique étrangère de la France dans cette région", a-t-elle ajouté.

La résolution, signée notamment par les anciens ministres Cécile Duflot (EELV) et Hervé Gaymard (LR), "invite le gouvernement à utiliser toutes les voies de droit, y compris la saisine de la Cour pénale internationale par le Conseil de sécurité, pour reconnaître les crimes perpétrés en Syrie et en Irak, notamment les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre, voire les crimes de génocide, et pour poursuivre leurs auteurs".

Elle presse aussi le gouvernement de "poursuivre sans relâche ses efforts afin que l'aide humanitaire internationale parvienne aux populations civiles en Syrie".

En décembre, l'Assemblée avait adopté une résolution LR appelant à la reconnaissance du "génocide" commis par l'Etat islamique en Irak et en Syrie à l'encontre des minorités religieuses, mais qui ne disait pas un mot des "crimes contre l'humanité" du régime syrien, avaient déploré les députés PS et le gouvernement.

Pierre Lellouche, au nom du groupe LR, n'a pas soutenu le texte présenté mardi, à ses yeux "confus et ambigu", qui "respire les meilleures intentions du monde" mais n'est que "l'alibi de l'impuissance". Il a critiqué une position "ni Bachar (Al-Assad) ni Daech" de François Hollande, et un "naufrage diplomatique" en Syrie notamment.