Corée du Nord: la Chine échoue à empêcher une réunion sur les droits de l'Homme à l'ONU

1 min 26Temps de lecture approximatif

La Chine a échoué lundi à empêcher le Conseil de sécurité de l'ONU à tenir une réunion sur les droits de l'Homme en Corée du Nord, réclamée par les Occidentaux pour qui ce sujet est lié à la paix et la sécurité.

Lors d'un vote de procédure, dix membres du Conseil se sont prononcés en faveur de la réunion programmée dans la matinée, trois contre (Chine, Russie, Bolivie), tandis que deux membres se sont abstenus.

Une majorité d'au moins neuf voix était nécessaire pour que la réunion se tienne. Le droit de veto des cinq membres permanents ne s'applique pas lors d'un vote de procédure.

"Le Conseil de sécurité ne doit pas se transformer en forum pour parler des droits de l'Homme", a fait valoir en vain l'ambassadeur chinois adjoint à l'ONU, Wu Haiteo, dont le pays est le plus proche soutien de la Corée du Nord.

Cette réunion est "contreproductive" alors qu'une solution pacifique est recherchée dans la crise nord-coréenne, a ajouté le diplomate chinois. Il a demandé à ses partenaires au Conseil de s'exprimer "avec réserve" lors de cette réunion. "La priorité du Conseil est la paix et la sécurité internationale", a-t-il insisté.

"Il n'y a pas de séparation entre la paix et la sécurité et les droits de l'Homme", a rétorqué l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley. "Si un Etat utilise la violence contre ses citoyens, elle l'utilisera contre d'autres pays", a-t-elle estimé. "Si on veut vraiment faire de la prévention", le Conseil de sécurité devrait aussi parler de la Syrie et du Venezuela", a ajouté la diplomate américaine.

L'organisation d'une réunion du Conseil de sécurité sur les droits de l'Homme en Corée du Nord vient d'un rapport d'une commission d'enquête internationale en 2014 qui avait qualifié de crimes contre l'humanité les violations des droits de l'Homme en Corée du Nord.

Depuis, une réunion se tient chaque année sur ce thème à l'initiative notamment des membres occidentaux du Conseil de sécurité, Etats-Unis, France et Royaume Uni en tête. Chaque année, la Chine tente par un vote de procédure de s'y opposer, mais en vain.