Missile en Arabie: l'Iran rejette les preuves "fabriquées" des Etats-Unis

1 min 21Temps de lecture approximatif

L'Iran a rejeté "catégoriquement" jeudi dans un communiqué les affirmations de l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley sur l'origine iranienne d'un missile tiré par les Houthis yéménites sur l'Arabie saoudite, jugeant ses "supposées preuves fabriquées".

A nouveau, Nikki Haley accuse l'Iran d'avoir fourni un missile ayant touché l'Arabie saoudite le 4 novembre, "une accusation que nous rejetons catégoriquement comme infondée, irresponsable, provocatrice et destructive", indique ce communiqué de la mission iranienne à l'ONU.

Ses "supposées preuves, diffusées publiquement aujourd'hui, sont autant fabriquées que d'autres présentées précédemment lors d'autres occasions", indique le communiqué.

Peu avant, lors d'une conférence de presse à Washington, Nikki Haley avait affirmé que le missile tiré du Yémen sur l'Arabie saoudite par des rebelles Houthis le mois dernier avait été "fabriqué en Iran avant d'être envoyé à des rebelles Houthis au Yémen". "Il a ensuite été tiré vers un aéroport civil, et aurait pu tuer des centaines de civils innocents en Arabie saoudite", a-t-elle ajouté.

Le gouvernement américain "passe son temps à tromper le public avec des affaires" destinées à alimenter son agenda politique, a rétorqué la mission iranienne dans son communiqué.

"L'Iran n'a pas fourni au Yémen des missiles". "Ce n'est pas un hasard si cette conférence de presse survient deux jours après une interview sur CNN au cours de laquelle elle a affirmé que le combat commun contre l'Iran était bien plus important pour les alliés des Américains dans la région que l'état critique des Palestiniens et la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël", ajoute le communiqué.

"Ces accusations cherchent aussi à couvrir les crimes de guerre de l'Arabie saoudite au Yémen, avec la complicité américaine", dénonce enfin la mission iranienne.

Dans un récent rapport sur des tirs de missiles par les Houthis vers l'Arabie saoudite, l'ONU indique avoir inspecté des débris d'engins laissant penser qu'ils ont été fabriqués en Iran. L'ONU précise toutefois n'avoir pas été en mesure d'identifier le fournisseur des missiles ou les intermédiaires éventuels et souligne poursuivre son travail d'enquête.