Corée du Nord: les proches des "kidnappés" japonais se tournent vers la CPI

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Les familles japonaises convaincues que leurs proches disparus ont été enlevés par la Corée du Nord souhaitent que la Cour pénale internationale enquête sur ces disparitions et qu'elle condamne le dirigeant nord-coréen, a indiqué vendredi une association de soutien.

Les familles des disparus et ceux qui les soutiennent vont déposer la semaine prochaine une requête demandant "une condamnation à l'encontre du dirigeant (nord-coréen) Kim Jong-Un ainsi qu'une enquête" sur des soupçons d'enlèvements d'au moins cent Japonais, a indiqué à l'AFP un responsable de cette association, Kazuhiro Araki.

La Corée du Nord a avoué en 2002 l'enlèvement de 13 Japonais dans le but de former ses espions à la langue et aux coutumes japonaises, mais le gouvernement japonais en compte au moins 17. Un mois après ces aveux, cinq ont été autorisés à rentrer au Japon. Pyongyang affirme que les huit autres sont morts mais n'a pas fourni de preuves.

Une association de soutien aux familles estime que la disparition de quelque 470 Japonais pourrait être liée à la Corée du Nord.

L'ébauche de requête affirme qu'un "pourcentage non négligeable" des personnes enlevées sont encore en vie et que "leur liberté est sévèrement limitée", a rapporté l'agence de presse japonaise Kyodo. Le gouvernement japonais a déclaré "coopérer étroitement" avec les familles sur cette initiative.

Un rapport de l'Organisation des Nations unies sur les droits de l'Homme en Corée du Nord datant de 2014 estime que 200.000 personnes d'autres pays ont été enlevées.

La plupart sont des Sud-Coréens bloqués dans le Nord après la division du pays et la guerre de Corée de 1950-1953. Des centaines d'autres, dont des femmes du Liban, de Thaïlande, de Malaisie, de Singapour, de Roumanie et de France ont été enlevées ou ont disparu en séjournant en Corée du Nord entre les années 1960 et 1980, précise le rapport de l'ONU.

Plus récemment, la Corée du Nord a aussi enlevé en Corée du Sud et en Chine un certain nombre de ses propres citoyens.