18.12.12 - TPIR/KAREMERA - LE TPIR REJETTE LA DEMANDE DE LIBERATION PROVISOIRE DE L’EX-PRESIDENT DU MRND

Arusha, 18 décembre 2012 (FH) – La chambre d’appel du Tribunal international pour le Rwanda (TPIR) a rejeté la demande de libération provisoire d’un dirigeant de l’ex-parti présidentiel, apprend-on mardi de source judiciaire.

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Matthieu Ngirumpatse était, pendant le génocide de 1994, président du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), le parti de l’ex-chef de l’Etat Juvénal Habyarimana.

Sa requête du 13 septembre s’appuyait notamment sur son âge (73 ans), son mauvais état de santé et le temps passé en détention.

« A la lumière de la gravité des crimes et de la peine imposée à M.Ngirumpatse, le temps passé en détention, son impact potentiel sur la santé et la longueur des procédures ne constituent pas un motif pouvant justifier la libération provisoire dans cette affaire », tranche la chambre d’appel dans sa décision datée du 14 décembre.

Poète et musicien, Ngirumpatse a été jugé coupable, le 21 décembre 2011, de génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Il comparaissait aux côtés de l’ancien vice-président du MRND, Edouard Karemera également condamné à la perpétuité.

Ils attendent de comparaître en appel.

Ngirumpatse, qui a été, par le passé, hospitalisé huit mois à Nairobi, au Kenya, souhaitait être libéré pour être temporairement logé dans une « maison sécurisée », dans les limites de la Tanzanie qui abrite le TPIR.

Egalement ancien ambassadeur et ancien ministre, Ngirumpatse qui taquine encore les muses dans son univers pénitentiaire lorsque sa santé précaire le lui permet, a été arrêté au Mali le 11 juin 1998 et transféré un mois plus tard à Arusha.

ER/GF