08.10.13 - CPI/LRA - LA LRA ET SON CHEF DANS LE COLLIMATEUR DE LA CPI ET DE LA SOCIETE CIVILE

Arusha, 8 octobre 2013 (FH) - La Cour pénale internationale (CPI) reste préoccupée par la non-exécution de son mandat d’arrêt contre l’Ougandais Koseph Kony, le chef de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA).

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Elle le souligne dans son rapport annuel 2012-2013 reçu mardi à l’Agence Hirondelle. Entretemps, des ONGs africaines et occidentales rappellent à la communauté internationale que les membres de la LRA continuent de commettre des crimes, notamment en Centrafrique. Sous le coup d’un mandat d’arrêt délivré en juillet 2005, le chef du plus vieux groupe rebelle dans la région fait partie des 13 suspects recherchés par la CPI. Dans son nouveau rapport, la Cour demande que les Etats «coopèrent pleinement et promptement avec elle pour l’aider et la soutenir dans ses activités, notamment en ce qui concerne l’arrestation et la remise des personnes, la localisation et le gel de leurs avoirs ». Kony est soupçonné de 12 chefs de crimes contre l’humanité et 21 chefs de crimes de guerre. La CPI recherche également trois de ses lieutenants, Vincent Otti, Okot Odhiambo et Dominic Ongwen. Ces mandats d’arrêt de la CPI concernent des crimes commis par la LRA dans le Nord de l’Ouganda. Mais depuis quelques années, le mouvement rebelle est aussi actif en République démocratique du Congo (RDC), en Centrafrique et au Soudan du Sud.  Les leaders de la société civile de l’ensemble des pays affectés par la problématique de la LRA se sont rencontrés la semaine dernière à Bruxelles autour d’activistes européens et américains. A l’issue de la rencontre, une déclaration  vient d’être publiée ce mardi. Les signataires rappellent « l’urgence de réaliser des actions concrètes qui mettront fin aux atrocités commises par la LRA ». « La problématique de la LRA reste un enjeu crucial dans la région », affirme Mgr. Marcel Utembi, l’archevêque de Kisangani, membre de la société civile congolaise. « Afin de surmonter cette crise, nous avons besoin de mettre en place une action coordonnée des différents acteurs de la région tout en augmentant notre (appui) aux organisations locales qui viennent en aide aux  personnes les plus affectées par les actions de la LRA », ajoute le prélat, cité dans le communiqué.Selon Radio Miraya, la radio des Nations unies au Soudan du Sud, gérée en partenariat avec la Fondation Hirondelle, huit combattants de la LRA ont été tués lors d’affrontements avec des troupes de l’Union africaine à la fin du mois dernier, à Yambio, à la frontière avec la RDC. Ces combats ont été signalés alors que du côté de la Centrafrique, certaines sources annonçaient que la LRA avait décidé de déposer les armes, une information non encore confirmée en Ouganda. Difficile également de savoir si cette décision a été prise par la direction du mouvement ou s’il ne s’agit que de nouvelles défections.Début février, le gouvernement américain a promis 5 millions de dollars de récompense pour toute information permettant l'arrestation de Joseph Kony. « Nous agissons aujourd'hui pour que justice soit rendue à ces hommes, ces femmes et ces enfants innocents, victimes de massacres, d'amputations, d'asservissement et d'autres atrocités », avait alors déclaré l’ambassadeur itinérant des Etats-Unis en charge des crimes de guerre, Stephen Rapp.ER