Pérou: le procès du chef du Sentier lumineux reporté d'une semaine

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Le procès du leader de la guérilla maoïste péruvienne du Sentier lumineux Abimael Guzman pour un attentat ayant fait 25 morts en 1992 a été reporté mardi à la semaine prochaine, en l'absence des accusés, a annoncé un des juges.

"Devant l'absence des accusés, l'audience a été reportée à la semaine prochaine et nous allons demander un rapport à l'Institut national pénitentiaire (INPE) sur les raisons de cette non-présentation", a déclaré le président de la salle pénale nationale, René Martinez.

"J'ignore les raisons pour lesquelles il n'a pas été transféré, c'est un problème logistique, nous attendons une explication de l'INPE", a déclaré à la presse Alfredo Crespo, l'avocat de Guzman.

Guzman et l'état-major du Sentier lumineux doivent répondre d'un attentat à la voiture-bombe, à Lima en 1992, qui avait fait 25 morts. Au côté d'Abimael Guzman, figurent notamment sa compagne et numéro deux de l'organisation maoïste, Elena Iparraguirre, et quatre autres dirigeantes de la guérilla.

Ce rendez-vous manqué avec la justice coïncide avec le 25e anniversaire de l'arrestation de M. Guzman, condamné à la prison à vie, et des autres leaders de cette guérilla par la police anti-terroriste péruvienne, le 12 septembre 1992.

Son arrestation avait amorcé la fin du conflit interne qui a ensanglanté le Pérou depuis les années 1980, faisant près de 70.000 victimes, selon la commission Vérité et Réconciliation.

Maritza Garrido Lecca, la ballerine qui avait caché Abimael Guzman, est sortie de prison lundi soir après avoir purgé sa condamnation à 25 ans de prison pour terrorisme.

La danseuse de 52 ans avait caché et protégé la direction du Sentier lumineux dans une maison qui se présentait sous la façade d'une "académie de danse" qu'elle dirigeait.

La police avait filé durant des mois la ballerine qu'elle soupçonnait de cacher le fondateur du Sentier lumineux, un mouvement ultra-radical auteur de nombreux attentats, d'assassinats et d'actes de sabotage.

La libération de Maritza Garrido Lecca a suscité un vif débat au Pérou sur l'attitude de la société envers les auteurs d'actes de terrorisme.