Syrie: une explosion tue 15 employés russes d'une société de sécurité privée

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Quinze ressortissants russes travaillant pour une société de sécurité privée ont été tués il y a quelques jours par l'explosion non élucidée d'un dépôt d'armes de la société dans l'est de la Syrie, a rapporté mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Quinze Russes travaillant pour une société de sécurité privée russe ont été tués dans l'explosion d'un dépôt d'armes de la société à Tabiya Jazira dans la province de Deir Ezzor", a déclaré à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Sept autres personnes, des combattants syriens pro-régime pour la plupart, sont mortes dans l'explosion, a-t-il ajouté.

Selon M. Abdel Rahmane, la société en question est en charge de "la protection des champs de pétrole et de gaz que contrôle le régime syrien".

Ces employés de la société se trouvaient sur place alors que "les forces du régime tentaient de prendre le champs gazier de Coneco" que contrôlent les Forces démocratiques syriennes (FDS), une force composée de combattants arabes et kurdes alliée de Washington dans la lutte antijihadiste.

La mort des employés de la société russe est intervenue deux jours après des frappes menées jeudi dernier par la coalition internationale conduite par Washington contre des combattants pro-régime, en riposte à une attaque contre le QG des FDS près du champs gazier de Coneco, sur la rive orientale de l'Euphrate.

Un responsable du commandement militaire américain pour le Moyen-Orient avait alors estimé "que plus de 100 membres des forces pro-régime avaient été tués" dans les frappes et les combats avec les FDS et les forces de la coalition.

L'OSDH avait lui fait état de la mort de 45 combattants syriens pro-régime.

Le pouvoir syrien avait dénoncé un "crime de guerre".

Les forces du régime sont déployées sur la rive occidentale de l'Euphrate qui divise la province de Deir Ezzor en deux. Elles se trouvent également en petit nombre dans l'est.

Les FDS sont elles déployées sur la rive orientale, qui compte encore quelques poches de jihadistes du groupe Etat islamique (EI).