L'opposition syrienne dénonce le "bain de sang" perpétré par Damas à la Ghouta

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Le principal groupe d'opposition syrien a condamné mardi à Bruxelles "le bain de sang" perpétré par les forces syriennes au cours de leur offensive contre le fief rebelle de la Ghouta, près de Damas, et a menacé de se retirer des pourparlers de paix soutenus par l'ONU.

Trois jours d'attaques aériennes, de tirs de roquettes et d'artillerie ont fait près de 200 morts parmi les civils dans l'enclave tenue par les rebelles près de Damas, dont près de 60 enfants tués depuis dimanche, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Il est clair que le gouvernement n'a aucun intérêt à engager" des négociations, a soutenu Nasr al-Hariri, président du Comité des négociations syriennes (CNS, opposition), au cours d'un point de presse après des entretiens avec la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

"Le régime syrien, avec le soutien direct de la Russie et de l'Iran, a transformé la Ghouta en un bain de sang de femmes et d'enfants innocents", a-t-il accusé.

"Ce qui se passe à la Ghouta est un crime de guerre. Le droit international est très clair à ce sujet, mais en Syrie, la mise en oeuvre du droit international n'existe pas", a dénoncé M. Hariri.

L'Union européenne, qui accueillera une conférence sur la Syrie à Bruxelles le mois prochain, considère que la guerre de près de sept ans ne peut être résolue que par des pourparlers.

L'ONU a averti que la situation à la Ghouta est "en passe de devenir hors de contrôle" et a appelé à plusieurs reprises à un cessez-le-feu d'un mois sur les lignes de front syriennes, de la Ghouta orientale à l'enclave kurde d'Afrine, dans le nord-ouest.

La Turquie a procédé mardi à des "tirs d'avertissement" contre des forces prorégime syriennes entrées à Afrine, où Ankara mène depuis un mois une offensive pour en déloger une milice kurde, selon l'agence étatique turque Anadolu.