RDC: l'opposition offensive pour son premier meeting autorisé depuis septembre 2016

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Le leader de l'opposition congolaise Félix Tshisekedi s'est montré offensif mardi pour la première réunion publique autorisée par les autorités depuis septembre 2016 en République démocratique du Congo, où l'heure semble à la "décrispation politique" longtemps attendue à huit mois de l'élection présidentielle qui doit marquer le départ longtemps retardé du président Joseph Kabila.

"Cette autorisation n'est pas un cadeau, c'est une conséquence de notre lutte", a lancé M. Tshisekedi, le président-candidat du parti historique d'opposition Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), lors de cette réunion à Kinshasa qui s'est déroulée dans le calme et devant une affluence limitée à quelques milliers de militants.

La présence policière était discrète, en totale contraste avec la répression des trois marches catholiques contre le président Kabila qui ont avaient fait une quinzaine de morts depuis le 31 décembre.

Le gouverneur de Kinshasa avait annoncé lundi qu'il autorisait ce rassemblement de l'UDPS organisé à l'occasion du 28e anniversaire du pluripartisme dans l'ex-Zaïre.

M. Tshisekedi tenait son premier meeting de campagne depuis qu'il a été investi à la tête de l'UDPS fondé par son père Etienne, décédé le 1er février 2017 à Bruxelles où sa dépouille se trouve toujours.

M. Tshisekedi fils a confirmé des négociations avec le pouvoir pour le retour de la dépouille de son père, mais nié être en discussion pour un éventuel poste de Premier ministre.

"Est-ce que vous m'avez entendu parlé d'autre chose que des obsèques? A part la discussion sur les obsèques, il n'y en a pas d'autres", a-t-il lancé à la foule.

M. Tshisekedi a aussi plaidé pour le retour des "exilés" politique, à commencer par l'autre grande figure de l'opposition, Moïse Katumbi, également candidat à l'élection présidentielle.

"Nous sommes le premier parti, le plus fort, le plus implanté. Nous sommes là pour écouter notre président et montrer que le parti tient debout", a déclaré à l'AFP un militant, Christian Munkonkole.

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