Le procès de l'ex-président tchadien Habré s'ouvrira le 20 juillet à Dakar (tribunal spécial)

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Le procès de l'ex-président tchadien Hissène Habré, poursuivi pour "crimes contre l'humanité, crimes de guerre et crimes de torture", s'ouvrira le 20 juillet à Dakar, où il est en détention préventive depuis juillet 2013, a annoncé mercredi le tribunal spécial chargé de le juger.

"La session de la Cour d'assises des Chambres africaines extraordinaires (CAE, tribunal spécial) chargées de juger M. Hissène Habré s'ouvrira le lundi 20 juillet 2015 à 09H00" (locales et GMT) à Dakar, affirme dans un communiqué ce tribunal spécial créé par l'Union africaine (UA) à la suite d'un accord avec le Sénégal signé en décembre 2012.

"Cette session sera présidée par M. Gberdao Gustave Kam", président du tribunal, qui sera "assisté des juges Amady Diouf et Moustapha Ba, assesseurs titulaires, et du juge Pape Ousmane Diallo, assesseur suppléant", précise-t-il.

M. Kam, un Burkinabè, et MM. Diouf, Ba et Diallo, des Sénégalais, ont tous les quatre été nommés en avril par la présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma. Selon l'UA, M. Kam, ancien juge au Tribunal pénal international pour le Rwanda(TPIR), a été désigné pour dix mois.

Le 23 avril, le ministre sénégalais de la Justice, Sidiki Kaba, avait évoqué une période de deux mois pour les derniers préparatifs du procès, laissant entendre que l'audience inaugurale aurait lieu "sans doute" en juin. Il avait cependant exclu toute peine capitale. Le Sénégal a aboli la peine de mort en 2008.

Hissène Habré a dirigé le Tchad de 1982 à 1990, date à laquelle il a été renversé par l'actuel président Idriss Deby Itno. Il a été inculpé de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et tortures. Depuis sa chute, il vit en exil au Sénégal.

Il a été arrêté le 30 juin 2013 à Dakar puis inculpé le 2 juillet 2013 par le tribunal spécial et placé en détention préventive.

En février, à l'issue de 19 mois d'instruction, il a été renvoyé devant la cour d'assises des CAE, les magistrats instructeurs concluant qu'il y avait suffisamment de preuves pour le juger pour les chefs d'inculpation retenu à son encontre.