Mali/CPI: comparution initiale mercredi pour le Touareg accusé de destruction de mausolées à Tombouctou

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Le Touareg, leader d'un groupe islamiste malien lié à Al-Qaïda, soupçonné d'avoir pris part à la destruction en 2012 de mausolées à Tombouctou, comparaîtra mercredi devant la Cour pénale internationale, qui instruit son premier dossier pour destruction d'édifices religieux et de monuments historiques.

Cette comparution dite "initiale" fait suite au transfèrement d'Ahmad Al Faqi Al Mahdi, dans la nuit de vendredi à samedi, au centre de détention de la CPI, à La Haye.

"La première comparution d'Ahmad Al Faqi Al Mahdi (...) aura lieu le mercredi 30 septembre", a indiqué la CPI dans un communiqué.

L'audience doit servir à informer le suspect des crimes de guerre qui lui sont imputés, de vérifier son identité ainsi que la langue dans laquelle il peut suivre les procédures, selon la même source.

La CPI pourrait également fixer mercredi la date de l'audience de confirmation des charges, étape de la procédure devant déterminer si le dossier du procureur est assez solide que pour mener à un procès.

M. Al Faqi est le premier suspect arrêté dans l'enquête de la CPI ouverte début 2013 sur le Mali et portant sur les exactions commises par les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.

Ces derniers avaient pris le contrôle du nord du Mali en mars-avril 2012, après la déroute de l'armée face à une rébellion à dominante touareg.

M. Al Faqi, un Touareg également connu sous le nom d'Abou Tourab, avait été remis à la CPI par les autorités du Niger. Aucune précision n'a été donnée sur la date ou les circonstances de son arrestation.

Il est soupçonné d'avoir dirigé "intentionnellement" des attaques contre dix bâtiments (neuf mausolées et une des trois plus importantes mosquées de la ville, Sidi Yahia) consacrés à la religion et des monuments historiques dans la vieille ville de Tombouctou, inscrite au patrimoine mondial de l'humanité.

"La cité des 333 saints" était restée d'avril 2012 à janvier 2013 sous le contrôle de groupes islamistes armés qui l'avaient défigurée.

Considérant la vénération des saints comme de "l'idolâtrie", ils avaient entamé en juin 2012 la démolition de plusieurs mausolées de la ville.