Verdict Karadzic: Belgrade ne permettra aucune atteinte à l'entité serbe en Bosnie (PM serbe)

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Le Premier ministre serbe Aleksandar Vucic a mis en garde jeudi "tous ceux" qui seraient tentés de remettre en question l'existence de l'entité serbe en Bosnie après l'annonce du verdict contre Radovan Karadzic.

"Je met en garde tous ceux qui penseraient prendre comme excuse le verdict d'aujourd'hui contre l'ancien président de la Republika srpska (RS, entité serbe en Bosnie, ndlr) pour une attaque contre elle. La Serbie, en vertu des accords de paix de Dayton, ne peux pas et permettra pas que cela se produise", a déclaré M. Vucic.

Les juges du TPIY doivent rendre jeudi leur verdict contre l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, 70 ans, jugé pour génocide et crimes de guerre durant le conflit en Bosnie (1992-95).

En vertu des accords de paix de Dayton (Ohio/Etats Unis) qui ont mis fin au conflit, la Bosnie a été divisée en deux entités, l'une serbe, la RS, l'autre croato-musulmane, semi-indépendantes, reliées par de faibles institutions centrales.

"La Serbie a des obligations envers son peuple qui vit hors de ses frontières. Nous serons aux côtés de notre peuple, nous protégerons le droit à survivre et à exister de la Republika srpska", a insisté M. Vucic qui s'exprimait à Varvarin (centre de la Serbie) lors d'une cérémonie marquant le 17e anniversaire du début des frappes aériennes de l'Otan contre la Serbie en 1999.

La lecture du verdict du TPIY dans le procès de Radovan Karadzic coïncide avec l'anniversaire du début de ces frappes déclenchées pour mettre fin à la répression du régime serbe contre une guérilla indépendantiste au Kosovo, ex-province serbe à majorité albanaise.

"Nous ne menaçons personne (...) mais nous ne permettrons pas que l'on marche sur les Serbes seulement parce qu'ils sont Serbes, nous ne sommes le paillasson de personne, nous somme un peuple fier qui n'est pas soumis", a ajouté le Premier ministre.

Radovan Karadzic est inculpé de 11 chefs d'accusation pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis pendant la guerre en Bosnie, qui a fait plus de 100.000 morts et 2,2 millions de déplacés.