Pérou : la justice maintient dans la course Fujimori, favorite à la présidentielle

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La justice électorale péruvienne a autorisé jeudi Keiko Fujimori, la favorite à la présidentielle visée par une enquête qui la menaçait d'exclusion, à se maintenir dans la course, à quelques jours du scrutin du 10 avril.

Keiko Fujimori, fille de l'ancien président Alberto Fujimori (1990-2000) condamné pour corruption et crime contre l'humanité, était soupçonnée d'avoir versé de l'argent lors d'une étape de sa campagne, ce qui est interdit par la nouvelle loi électorale.

Dans sa décision, publiée sur son site internet, le tribunal électoral spécial de Lima considère comme "infondée", faute de preuves, la demande d'exclusion de la candidate du parti Fuerza Popular âgée de 40 ans.

La justice électorale avait ouvert une enquête contre Mme Fujimori vendredi dernier. Selon ses partisans, la candidate n'avait fait que remettre un prix de 300 sols (moins de 80 euros) au gagnant d'un concours de danse, financé par un homme d'affaires sympathisant.

Cette décision met un terme au suspense entourant le sort de la favorite pour succéder au nationaliste de gauche Ollanta Humala qui ne se représente pas. Avec 30 à 37% des intentions de vote, Mme Fujimori se situe loin devant l'économiste Pedro Pablo Kuczynski, crédité de 15%, selon les derniers sondages.

Deux candidats ont déjà été exclus de la course: Julio Guzman, principal adversaire de Mme Fujimori, a été écarté pour violations des règles électorales lors des primaires de son parti, et le candidat du camp présidentiel, César Acuña, a été exclu pour utilisation illégale de fonds.

A quelques jours du scrutin présidentiel du 10 avril, les plaignants, qui appartiennent au camp adverse, peuvent encore faire appel.