Pérou: Quatre morts dans des attaques attribuées aux maoïstes à la veille des élections

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Quatre personnes -- dont trois soldats -- ont été tuées samedi au Pérou et sept blessées dans deux attaques, attribuées par les autorités à des anciens membres de la guérilla maoïste, à la veille du premier tour de l'élection présidentielle, ont annoncé les autorités.

La grande favorite de ce scrutin est Keiko Fujimori, la fille de l'ancien homme fort du Pérou Alberto Fujimori (1990-2000) qui était presque venu à bout de la guérilla marxiste du Sentier lumineux pendant ses mandats.

Les guérilleros ont d'abord mené une attaque dans la région centrale de Hunin, une zone de jungle considérée comme un bastion de l'ex-guérilla et grande productrice de coca, tuant trois soldats et un chauffeur qui emmenaient des hommes surveiller le scrutin dans le district de Santo Domingo de Acobamba.

Les assaillants ont également blessé cinq militaires.

"Des membres des forces spéciales et des avions de soutien ont été envoyés pour prendre le contrôle de la zone afin d'exfiltrer les militaires qui restaient sur place", a annoncé le commandement conjoint des Forces armées.

Lors d'une deuxième attaque, des hommes ont visé un bateau de l'armée sur la rivière Apurimac, dans le district de Yochegua, situé dans la région d'Ayacucho (sud-est) blessant deux soldats, selon les autorités.

Les autorités ont attribué ces attaques à des éléments restants du Sentier Lumineux, guérilla maoïste violemment combattue par Alberto Fujimori qui avait presque réussi à l'éradiquer.

Le président péruvien Ollanta Humala a condamné lors d'une conférence de presse ces attaques, des "actes de démence". "Le terrorisme et ceux qui s'allient à lui n'ont aucune place dans notre société et notre famille", a-t-il dit.

Mariano Cucho, chef du Bureau national du déroulement des élections, a déclaré pour sa part que "ces attaques n'entacheraient pas le scrutin" de dimanche.

Quelque 23 millions de Péruviens se rendent aux urnes pour le premier tour de la présidentielle et afin d'élire leurs parlementaires.

A 77 ans, l'ombre d'Alberto Fujimori, l'ancien président populiste et autoritaire qui purge une peine de 25 ans de prison pour corruption et crime contre l'humanité plane toujours sur la trajectoire de sa fille de 40 ans.