Soudan: fin du référendum sur le Darfour, boycotté par les rebelles

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Les bureaux de vote ont fermé mercredi au Darfour au terme de trois jours d'un référendum sur le statut de cette région troublée de l'ouest du Soudan, une consultation boycottée par les groupes rebelles et critiquée à l'étranger.

Les électeurs devaient décider s'ils veulent conserver l'organisation administrative actuelle du Darfour, divisé en cinq Etats, ou les fusionner en une seule et même région.

"Les bureaux (de vote) sont désormais fermés, l'opération s'est bien déroulée", a déclaré peu après 18H00 (15H00 GMT) Omar Ali Jomaa, à la tête de la commission électorale.

Celle-ci ne disposait pas encore des chiffres de participation, de nombreux bureaux se trouvant dans des zones où la communication est difficile, a-t-il indiqué à l'AFP.

Les insurgés qui combattent le régime de Khartoum depuis 2003 sont partisans de l'unification du Darfour, mais avaient décidé de boycotter le référendum, le jugeant inéquitable.

Le président Omar el-Béchir, visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour des accusations de crimes de guerre et génocide au Darfour, avait souhaité le maintien de cette consultation populaire malgré la persistance des combats dans cette région.

De leur côté, Washington et Paris ont critiqué cette élection, estimant que les conditions dans la région ne pouvaient assurer un résultat crédible.

Le Darfour est miné depuis 2003 par des violences entre les forces gouvernementales et des insurgés non Arabes qui se sentent ethniquement marginalisés par le régime, dominé par les Arabes.

Des combats ont eu lieu depuis mi-janvier à Jebel Marra, zone fertile au coeur du Darfour, poussant au moins 100.000 personnes à fuir d'après les Nations unies.

Depuis 2003, le conflit a fait au moins 300.000 morts et près de 2,5 millions de déplacés au Darfour, selon l'ONU.