Syrie: l'ONU réclame une enquête sur l'attaque contre un camp de déplacés

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Le chef des opérations humanitaires de l'ONU a réclamé une enquête immédiate sur les frappes aériennes contre un camp de civils déplacés en Syrie, qui ont fait au moins 28 morts jeudi, se disant "horrifié et écoeuré".

"Si on découvre que cette attaque choquante a pris délibérément une structure civile pour cible, cela pourrait constituer un crime de guerre", a déclaré Stephen O'Brien, plus haut responsable de l'ONU pour les affaires humanitaires.

Au moins 28 civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués par ces frappes aériennes contre un camp situé dans la province d'Idleb (nord), où avaient trouvé refuge des familles ayant fui les combats dans la région voisine d'Alep.

Cette province, proche de la frontière turque, est contrôlée par le Front Al-Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie, et ses rebelles alliés.

"Je suis horrifié et écoeuré par les informations concernant la mort de civils aujourd'hui dans des frappes aériennes qui ont touché deux installations où des gens déplacés avaient cherché un sanctuaire", a indiqué M. O'Brien dans un communiqué.

Plusieurs milliers de Syriens ont fui les combats dans cette province du nord au cours des dernières semaines, et des camps pour déplacés ont été installés le long de la frontière avec la Turquie.

Une trêve de 48 heures est entrée en vigueur à 00H01 locale (22H01 GMT mercredi) à Alep, deuxième ville du pays, où une offensive des forces du régime de Damas a été lancée le 22 avril.

Le 27 février, une trêve globale était intervenue entre le régime et les rebelles, à l'exception des jihadistes, après des mois de combats avant d'être brisée huit semaines plus tard.

La guerre en Syrie, qui a fait plus de 270.000 morts, a aussi poussé à la fuite plusieurs millions de personnes depuis son déclenchement en mars 2011, provoquant un désastre humanitaire qui a atteint les portes de l'Europe.