Syrie: le Conseil de sécurité de l'ONU choqué par les attaques sur les civils

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Le Conseil de sécurité des Nations unies s'est dit jeudi choqué par les attaques menées contre des civils et des installations médicales en Syrie, et a prévenu que cela pourrait constituer des crimes de guerre.

Soutenu par la Russie, alliée du régime syrien, le Conseil a publié ce communiqué en amont d'une réunion cruciale à Vienne mardi prochain des 17 pays du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), co-présidé par la Russie et les Etats-Unis.

Les quinze membres du Conseil "sont choqués par les récentes attaques en Syrie dirigées contre des civils et des biens civils y compris des installations médicales, ainsi que par toutes les attaques sans discrimination, et ont souligné que ces actions pourraient constituer des crimes de guerre", selon un communiqué.

Le Conseil a particulièrement insisté sur "l'obligation de faire la distinction entre populations civiles et combattants, et sur l'interdiction de mener des attaques au hasard et des attaques contre des civils et des biens civils".

L'ambassadeur égyptien Amr Aboulatta, qui préside le Conseil ce mois-ci, a indiqué que rétablir le cessez-le-feu était une priorité.

"Nous devons vraiment rester fermes face à toute violation de la cessation des hostilités", a-t-il déclaré. "Nous sommes en contact avec toutes les parties en Syrie et nous essayons de trouver une solution pour sécuriser la situation".

Le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric a estimé qu'il était "important" que la réunion du GISS conduise à un retour de la trêve décidée fin février.

Des bombardements à Alep ont fait près de 300 morts parmi les civils entre le 22 avril et le 5 mai, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Le 28 avril, le bombardement d'un hôpital soutenu par Médecins sans Frontières (MSF) a fait une trentaine de morts. Et celui d'un camp de déplacés à la frontière turque a fait la semaine dernière 28 morts, dont des femmes et des enfants.

La guerre en Syrie, qui a fait plus de 270.000 morts, a poussé à la fuite plusieurs millions de personnes depuis son début en mars 2011, provoquant un désastre humanitaire qui a atteint les portes de l'Europe.

Le GISS est né à l'automne 2015 à Vienne et se compose de 17 pays et trois organisations multilatérales, soutiens de l'opposition syrienne et du régime de Damas. Ce groupe est co-présidé par les Etats-Unis et la Russie et comprend aussi l'Iran, l'Arabie saoudite et les puissances européennes.