Mali: l'ONU découvre une cache d'armes près du lieu de combats entre signataires de l'accord de paix

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La Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a annoncé vendredi avoir découvert une importante cache d'armes près du lieu de combats meurtriers il y a une semaine autour de Kidal, dans le nord-est du pays, entre groupes signataires de l'accord de paix.

Cette annonce intervient trois jours après une mise en garde de la médiation internationale au Mali, conduite par l'Algérie, qui a agité la menace de sanctions ciblant les responsables du blocage du processus de paix, et notamment des violences autour de Kidal. 

Des affrontements entre le Groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-gouvernemental) et la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rébellion) à Intachdayte, au nord-est de Kidal, ont fait une dizaine de morts le 16 septembre. Le Gatia a affirmé avoir depuis chassé la CMA de deux autres localités de la région.

"Des actions terrestres, aériennes et héliportées de la Force de la Minusma ont permis d'identifier le 21 septembre une importante cache d'armes", selon le communiqué publié vendredi par la Mission de l'ONU, précisant que la découverte a eu lieu près d'Intachdayte.

"Cette cache d'armes abritait également un important stock de munitions, dont des roquettes de 107 mm et 122 mm, utilisées lors d'attaques indirectes de villes, ou la fabrication d'IED" (engins explosifs improvisés), selon le texte, accompagné de photos, sans indication sur le groupe auquel ces armements pourraient appartenir.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.

Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.