Début d'un référendum en Colombie sur la paix conclue avec la guérilla des Farc

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Les Colombiens ont commencé à voter dimanche au référendum sur l'accord de paix avec la guérilla des Farc visant à mettre fin au plus ancien conflit armé de l'hémisphère nord qui a fait des centaines de milliers de morts et disparus.

Près de 34,9 millions d'électeurs sont appelés à répondre par "Oui" ou "Non" à la question: "Soutenez-vous l'accord final d'achèvement du conflit et de construction d'une paix stable et durable?", titre de l'accord obtenu au terme de près de quatre ans de négociations avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes).

Au total 240.000 policiers et militaires ont été déployés pour assurer la sécurité du scrutin, dans près de 82.000 bureaux de vote ouverts de 08H00 (13H00 GMT) à 16H00 (21H00 GMT). Des Colombiens vivant à l'étranger se sont déjà depuis plusieurs heures rendus aux urnes installées dans les consulats. Les résultats sont attendus en fin de journée.

Pour l'emporter, le "Oui" doit recueillir au moins 4,4 millions de voix (13% de l'électorat) et le "Non" un score plus faible, selon une décision de la Cour constitutionnelle qui a avalisé en juillet ce mécanisme d'approbation.

L'accord vise à mettre fin à 52 ans de confrontation avec la principale guérilla du pays, l'un des acteurs d'un conflit complexe. Au fil des décennies, celui-ci a impliqué diverses rébellions d'extrême gauche, des milices paramilitaires d'extrême droite et les forces de l'ordre, faisant plus de 260.000 morts, 45.000 disparus et 6,9 millions de déplacés.

Le référendum, non obligatoire, a été voulu par le président Juan Manuel Santos afin de donner la "plus large légitimité" possible à l'accord qu'il a signé le 26 septembre avec le commandant en chef des Farc, Rodrigo Londoño, plus connu sous ses noms de guerre Timoleon Jiménez ou Timochenko.

Si l'accord de paix est approuvé dimanche, les Farc, issues en 1964 d'une insurrection paysanne et qui comptent encore 5.765 combattants, se convertiront en parti politique après avoir déposé les armes, selon un processus prévu sur six mois, sous supervision d'une mission de l'ONU.