La Centrafrique "n'est pas en situation de pré-génocide" (responsable ONU)

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La Centrafrique "n'est pas en situation de pré-génocide", a estimé mercredi à Bangui le conseiller spécial de l'ONU pour la prévention du génocide, Adama Dieng, au terme d'une visite de six jours dans le pays.

"La République centrafricaine n'est pas en situation de pré-génocide. (Un génocide) est un processus long", a déclaré Adama Dieng lors d'une conférence de presse. Pour le conseiller onusien, arrivé sur place le 6 octobre, il y a néanmoins des "indicateurs" qui "peuvent aboutir (...) s'ils ne sont pas maitrisés (...) aux crimes de génocide".

Parmi ces "indicateurs" figurent des "violations graves à l'encontre des populations civiles pour leur supposée appartenance ethnique et religieuse", mais aussi la faiblesse de l'Etat et la prolifération des groupes armés, a-t-il précisé.

Fin août, le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Stephen O'Brien, avait mis en garde à plusieurs reprises la communauté internationale contre des "signes avant-coureurs de génocide" en Centrafrique.

Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra avait estimé ensuite pour sa part que parler de génocide dans son pays n'était "pas justifié".

Aucune autre source à l'ONU n'a depuis lors repris le terme de "génocide", alors que les déclarations de M. O'Brien ont suscité d'intenses débats parmi les intervenants de la communauté internationale à Bangui.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, se rendra en Centrafrique d'ici fin octobre, pour sa première visite d'une opération de maintien de la paix depuis sa prise de fonctions début 2017.