Interpol: la candidature du Kosovo de nouveau rejetée

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L'Assemblée générale d'Interpol, réunie depuis dimanche à Dubaï, a une nouvelle fois rejeté mardi la demande d'adhésion du Kosovo, qui a immédiatement dénoncé une "féroce campagne" de la Serbie ayant mené à ce rejet.

Dans un communiqué, l'agence de coopération policière internationale, dont le siège est à Lyon (centre-est de la France), a annoncé l'admission de Kiribati et Vanuatu parmi ses pays membres, portant ainsi leur nombre à 194.

Toutefois, a précisé l'organisation, la majorité requise des deux tiers n'a pas été atteinte pour la candidature du Kosovo, et ce pour la troisième fois depuis 2015.

Dans un communiqué transmis aux médias peu après le vote, le Kosovo a exprimé "sa profonde déception" et attribué cet échec à "la féroce campagne" menée par son voisin serbe contre cette candidature "technique et non politique".

Pour le gouvernement kosovar, Belgrade "prouve une fois de plus son opposition au Kosovo et à l'idée de normaliser ses relations" avec Pristina.

La Serbie, qui refuse l'indépendance de son ancienne province méridionale majoritairement peuplée d'Albanais, redoutait qu'en cas d'admission Pristina émette des centaines de mandats d'arrêts pour crimes de guerre présumés visant ses ressortissants ayant pris part à la guerre contre la rébellion indépendantiste kosovare en 1998-99 (13.000 morts).

Belgrade avait perdu le contrôle du Kosovo au terme d'une campagne de bombardements de l'Otan en 1999, et Pristina a proclamé son indépendance en 2008.

Le Kosovo affirme que quelque 115 pays le reconnaissent désormais. Mais Belgrade assure avoir convaincu une dizaine de capitales de revenir sur cette décision, ce que conteste Pristina.

Bloqué par les vétos chinois et russe, le Kosovo n'est pas membre de l'Onu, mais il a été admis dans plusieurs institutions internationales comme le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale ou le Comité international olympique (CIO).