Metz: écologistes et "gilets jaunes" marchent pour le climat avant le G7 Environnement

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Plusieurs milliers de personnes, parmi lesquelles de nombreux "gilets jaunes", ont participé samedi après-midi à une "Marche mondiale pour une justice écologique et sociale" à Metz, où se tiendra dimanche et lundi une réunion des ministres de l'Environnement du G7.

Environ 3.000 personnes selon la police, 4.500 à 5.000 selon les organisateurs, ont participé à cette marche, initiée par un collectif d'une quarantaine d'associations environnementales et citoyennes, baptisé Alter G7, mais dans laquelle les "gilets jaunes" se sont beaucoup fait entendre.

Les slogans "Tout le monde déteste la police", "Anti, anti, anti-capitaliste" et "On est là même si Macron ne veut pas, nous on est là" ont supplanté les "Et 1, et 2, et 3 degrés, c'est un crime contre l'humanité" ou "On est plus chauds, plus chauds que le climat" scandés par les manifestants venus marcher pour le climat, relégués en fin de cortège.

Le collectif organisateur entendait être "force de proposition" et offrir "un véritable contre-sommet" avec "une voix unitaire", alors que les ministres de l'Environnement du G7 se réunissent à Metz dimanche et lundi, autour du thème "Lutter contre les inégalités par la protection de la biodiversité et du climat", afin de préparer le sommet du G7 prévu à Biarritz en août.

Des forces de l'ordre en nombre étaient déployées le long du parcours de la manifestation.

Le chanteur et tête de liste "Alliance jaune" pour les élections européennes Francis Lalanne, présent dans le cortège, chasuble fluo sur le dos, s'est prêté au jeu des selfies avec le groupe des "gilets jaunes" de Saint-Avold (Moselle), très actif depuis le début du mouvement.

"Les revendications sur l'écologie se rejoignent, entre 'gilets jaunes' et marcheurs pour le climat. On n'est pas pour une écologie répressive à l'encontre du contribuable mais préventive par rapport aux grands pollueurs", a-t-il expliqué.

Au-dessus du cortège flottaient des drapeaux de la CGT, de la France Insoumise, du PCF ou d'Attac.

"Ce gouvernement manque d'ambition, nous non!", "L'écologiste n'est pas soluble dans le libéralisme", "Changeons le système, pas le climat" ou "Fin du monde, fin du mois = même combat", pouvait-on lire sur des pancartes.

"Emmanuel Macron n'a absolument pas respecté ses engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique et de protection de la biodiversité. En réalité, ses mesures sont pro libérales", regrettait Michel, chercheur de 38 ans, tenant une banderole "Make our planet great again", avec "pour de vrai" écrit en rouge.

Pour Iris, 28 ans, chargée de communication appuyée sur un vélo, "on a de plus en plus de mal à croire les puissances étatiques. On est en retard de 50 ans. Les lobbys prennent toujours le dessus sur la conscience écologique".

Vers 17H00, la manifestation s'est dissoute mais 400 à 500 personnes, "gilets jaunes" notamment, ont pris la direction de l'autoroute A31 avec l'objectif de la bloquer.

En marge du G7 Environnement, des conférences sur la biodiversité, le changement climatique et la transition écologique notamment seront proposées au public au Centre Pompidou-Metz. Un "village éco-citoyen" accueillant une centaine d'associations locales françaises et européennes était installé samedi dans un parc à proximité.