Téhéran promet une "défaite" à la "guerre économique" américaine

1 min 50Temps de lecture approximatif

L'Iran a promis mercredi que les Etats-Unis connaîtraient "le goût amer de la défaite" pour "la guerre économique" qu'ils mènent contre la "nation iranienne", au moment où les relations entre les deux pays connaissent un nouvel accès de tension.

"Une période de difficultés et de problèmes créés par la guerre économique de l'Amérique contre l'Iran a commencé", a déclaré le président iranien Hassan Rohani, selon le site internet officiel du gouvernement.

"Les actions des Etats-Unis sont des crimes contre l'humanité qui compliquent la vie de la population et son accès à la nourriture et aux médicaments", a ajouté le président. "Cette guerre n'est pas menée contre le gouvernement de la République islamique d'Iran mais contre la nation iranienne".

Washington, qui mène une campagne de "pression maximale" contre l'Iran, a encore durci ses sanctions économiques et a renforcé sa présence militaire au Moyen-Orient, face à des menaces présumées d'attaques présentées comme "imminentes" contre ses intérêts dans la région et attribuées à Téhéran.

"Cette période de l'histoire est la plus fatidique pour la Révolution islamique car l'ennemi a mis en jeu toutes ces capacités contre nous", a estimé le général de division Hossein Salami, chefs des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique iranienne.

"Avec l'aide de Dieu, ils échoueront", a ajouté l'officier, cité par Sepah News, l'agence des Gardiens.

Les relations déjà tendues entre Washington et Téhéran se sont nettement envenimées depuis une semaine.

Un an après l'annonce du retrait unilatéral des Etats-Unis de l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015, Téhéran a indiqué le 8 mai avoir suspendu certains de ses engagements pris en vertu de ce texte.

Le même jour, Washington a renforcé ses sanctions contre l'économie iranienne. Le Pentagone a ensuite annoncé l'envoi au Moyen-Orient d'un navire de guerre et d'une batterie de missiles Patriot, s'ajoutant au déploiement d'un porte-avions.

"La fière nation de la République islamique d'Iran sortira de cette passe délicate la tête haute, comme elle l'a fait à chacun des tests précédents, en s'appuyant sur la détermination et la résolution de la population, la puissance de ses forces armées et les efforts et le soutien du gouvernement", a déclaré le ministre de la Défense iranien, Amir Hatami, cité par l'agence officielle Irna.

Face à cette escalade, qui inquiète notamment les Européens et les Russes, partisans d'un maintien de l'accord sur le nucléaire iranien, le guide suprême de la République islamique, Ali Khamenei, a affirmé mardi qu'il n'y aurait "pas de guerre" avec les Etats-Unis.

"Ni nous ni eux ne cherchons la guerre, ils savent qu'elle ne serait pas dans leur intérêt", a-t-il affirmé.