Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU renouvelle le mandat de ses enquêteurs au Yémen

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Le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies a voté jeudi le renouvellement du mandat de son équipe enquêtant au Yémen, qui y a trouvé des preuves de crimes de guerre commis par toutes les parties au conflit.

Les enquêteurs, désignés par le Conseil en 2017, ont annoncé récemment avoir identifié "des individus qui pourraient être responsables de crimes internationaux" commis durant le conflit.

La résolution renouvelant leur mandat pour un an a rencontré l'opposition de plusieurs Etats, dont l'Arabie saoudite qui mène une coalition militaire de pays arabes intervenant au Yémen depuis 2015 pour soutenir le gouvernement reconnu par la communauté internationale face aux rebelles houthis appuyés par l'Iran.

L'envoyé saoudien aux Nations unies à Genève, Abdulaziz Alwasil, a accusé les enquêteurs d'avoir publié "des informations non crédibles, infondées, qui n'ont même pas été vérifiées".

La résolution de renouvellement a finalement été votée avec le soutien de l'UE, du Canada et de plusieurs pays d'Amérique latine.

L'ambassadeur britannique à l'ONU Julian Braithwaite a loué une enquête "juste et équilibrée", appelant les enquêteurs à se concentrer sur "la conduite de ceux qui soutiennent les belligérants".

"Le rôle de l'Iran dans la violation des droits humains dans ce conflit, à travers son soutien aux rebelles houthis, est quelque chose qui ne devrait pas être ignoré", a-t-il déclaré.

L'équipe d'enquêteurs a été chargée de fournir un nouveau raport sur la guerre au Yémen d'ici un an.

Un groupe de pays arabes opposés au texte portés par les Occidentaux a soutenu une autre résolution visant à soutenir les droits humains au Yémen sans enquêter sur les crimes de guerre.

La guerre au Yémen a fait des dizaines de milliers de morts, entraîné le déplacement de millions de personnes et provoqué ce que l'ONU a qualifié de pire crise humanitaire au monde, avec des millions de personnes menacés par la famine, la propagation de maladies comme le choléra et l'effondrement de l'économie, de l'éducation et de la santé.