Mladic opéré, les audiences consacrées aux appels reportées

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Les juges internationaux ont décidé mercredi de reporter les audiences consacrées aux appels interjetés après la condamnation à la prison à vie de l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic, en raison d'une intervention chirurgicale qu'il doit subir avant leur début initialement prévu le 17 mars.

Mladic a été condamné en première instance à la détention à perpétuité en 2017 par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) qui l'avait reconnu coupable de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité pour son rôle au cours de la guerre en Bosnie (1992 - 1995) qui avait fait quelque 100.000 morts et 2,2 millions de déplacés.

Le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux, qui a pris la succession du TPIY et gère les appels déposés contre ses jugements, a indiqué qu'il annulait le calendrier prévu et reportait les audiences consacrées à l'appel jusqu'à nouvel ordre en "raison de l'opération qui doit subir Mladic".

Les médecins du centre de détention de La Haye où Mladic, 76 ans, est incarcéré depuis 2011 ont indiqué qu'il devait subir une opération destinée "à enlever un polype bénin du colon".

Les juges ont indiqué qu'ils voulaient être tenus au courant chaque semaine de l'état de santé de Mladic "afin de faciliter la reprogrammation rapide de l'audience consacrée à l'appel à une date (qui serait fixée) approximativement à six semaines après l'opération".

Dans un de ses jugements, le TPIY avait acquitté l'ancien chef militaire du chef de génocide dans plusieurs municipalités, un aspect qui constitue l'essentiel de l'appel interjeté par l'accusation.

Mladic était l'un des principaux dirigeants jugés par la justice internationale pour les crimes commis pendant les guerres dans l'ex-Yougoslavie, outre l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic et l'ex-président yougoslave Slobodan Milosevic.

Milosevic est mort dans sa cellule d'une crise cardiaque à La Haye en mars 2006, avant l'achèvement de son procès.

Karadzic a été reconnu coupable de génocide en 2006 pour le massacre de Srebrenica au cours duquel 8.000 hommes et garçons musulmans ont été tués par les forces serbes de Bosnie, et d'autres atrocités commises pendant la guerre, et condamné à 40 ans de réclusion.

Après un appel, les juges ont aggravé sa peine, le condamnant à la réclusion à perpétuité, estimant que la sentence initiale avait sous-estimé l'étendue et le caractère "systématiquement cruel" de ses crimes.