Banques: la CGT demande d'étendre le plafonnement des frais d'incidents

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La CGT Banques et Assurances a demandé au président de la République une extension du plafonnement des frais d'incidents bancaires face aux difficultés financières générées par l'épidémie de Covid-19, selon un courrier publié mercredi.

Conséquence pour partie du mouvement des "gilets jaunes", le secteur bancaire français s'est engagé fin 2018 auprès du gouvernement à plafonner les frais d'incidents bancaires pour les clients détenteurs de l'"offre spécifique" - comprenant des services de base pour trois euros mensuels maximum - mais aussi pour la clientèle fragile, estimée à 3,4 millions de personnes à fin 2018.

Les bénéficiaires de l'offre spécifique ne peuvent être facturés plus de 20 euros par mois et 200 euros par an, et les personnes fragiles financièrement pas plus de 25 euros par mois.

Ce plafonnement comporte des "biais opérationnels", relève la fédération CGT du secteur, qui estime néanmoins que "l'urgence sociale que nous vivons exige que des mesures soient prises sans délai pour que le plafonnement puisse s'appliquer plus rapidement dans tous les établissements, dès les premières difficultés, et sur la base de critères fiables, actualisés, et connus du public", écrit sa secrétaire générale Valérie Lefebvre Haussmann.

"Nous vous demandons également de permettre l'extension du mécanisme de plafonnement des frais d'incidents bancaires au bénéfice des clientèles agissant pour des besoins professionnels: artisans, commerçants, travailleurs indépendants, TPE/TPI... qui connaissent le même sort que les clientèles de particuliers, avec toutes les conséquences que cela suppose", ajoute-t-elle.

Les associations CLCV et Unaf ont appelé mi-mai à une généralisation du plafonnement des frais bancaires afin de soutenir les ménages en difficulté dont la proportion va augmenter avec la crise économique provoquée par l'épidémie.

"La profession bancaire travaillera avec le gouvernement pour améliorer les critères d'accès et de sortie du dispositif (pour la clientèle fragile) dans le contexte de la crise que nous traversons. Le calendrier de travail sera court, d'ici mi ou fin juin", avait répondu la Fédération bancaire française.

Mais le plafonnement généralisé des frais bancaires ne se "justifie nullement", les frais bancaires représentant "dans leur ensemble" 0,4% du budget des ménages, avait ajouté la FBF.

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TPI