RDC: au moins 16 civils tués dans un nouveau massacre en Ituri (sources locale, onusienne)

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Au moins 16 civils, dont cinq enfants, ont été tués lors d'un nouveau massacre dans la nuit de mardi à mercredi en Ituri, dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC), ont indiqué des sources locale et onusienne.

"Le bilan qui est encore provisoire fait état de 16 personnes tuées par armes blanches et armes à feu. Les personnes tuées sont quatre hommes, sept femmes et cinq enfants, tous de moins de cinq ans", a déclaré l'administrateur (responsable politique et administratif) du territoire de Djugu, Adel Alingi, à un correspondant de l'AFP.

Le bilan a été confirmé par une source au sein de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) dans le chef-lieu de la province de l'Ituri, Bunia.

Ce nouveau massacre sur le territoire de Djugu, au Nord de Bunia, a de nouveau été attribué par les autorités à des éléments armés du groupe ethnico-mystique Coopérative pour le développement du Congo (Codeco).

La Codeco est accusée du massacre de plus de 300 civils depuis le début de l'année. Les violences ont provoqué le déplacement de 200.000 personnes d'après l'agence des Nations unies pour les réfugiés.

Ce groupe prétend défendre les intérêts et les terres de la communauté lendu (majoritairement composée d'agriculteurs). Ses victimes sont majoritairement des membres de la communauté hema (éleveurs et commerçants), selon un rapport du bureau des droits de l'Homme de l'ONU publié en janvier.

Le nouveau massacre a frappé un village de la chefferie de Mambisa vers 01H00 du matin (00H00 GMT).

La veille, l'armée congolaise avait annoncé avoir tué 18 combattants de la Codeco et déploré la mort d'un soldat.

Le 21 mai, l'Union européenne a appelé Kinshasa et l'ONU à mettre fin aux violences en Ituri. "Ces actes barbares doivent cesser", a déclaré le Haut-représentant de l'UE, Josep Borrell.

"Les crimes contre l'humanité sont confirmés", avait souligné la Haute commissaire aux droits de l'Homme des Nations unies, Michelle Bachelet, à l'issue d'une visite en Ituri fin janvier.

Entre 1999 et 2003, des dizaines de milliers de personnes avaient été tuées en Ituri dans un conflit entre des milices hema et lendu.