Entretiens Kosovo-Serbie à la Maison Blanche début septembre

1 min 45Temps de lecture approximatif

Les responsables du Kosovo et de la Serbie vont se rencontrer début septembre à la Maison Blanche dans le cadre d'un effort de Washington pour aider les anciens ennemis à normaliser leurs relations.

Le Premier ministre kosovar Avdullah Hoti et le président serbe Aleksandar Vucic ont, chacun de leur côté, confirmé une réunion le 2 septembre à Washington après l'échec, en juin, d'une première tentative de réunir à la Maison Blanche les leaders serbe et kosovar.

Le président du Kosovo Hashim Thaçi avait alors annulé sa visite prévue à Washington après avoir été mis en accusation pour crimes de guerre par la justice internationale.

Vingt ans après la fin de leur conflit (1998-99), les relations entre Pristina et Belgrade restent tendues, la Serbie refusant notamment de reconnaître l'indépendance de son ex-province à majorité albanaise proclamée en 2008.

Des pourparlers sur la normalisation de leur relations sont déjà en cours depuis près d'une décennie sous la houlette de l'Union européenne.

Récemment, les Etats-Unis se sont engagés de manière plus active et plus visible publiquement dans ce dialogue, grâce notamment aux efforts de Richard Grenell, l'envoyé spécial en charge du dossier kosovar nommé par le président Donald Trump.

"Nous sommes heureux d'annoncer que les leaders du Kosovo et de la Serbie se rencontreront à la Maison Blanche le 2 septembre", a écrit Richard Grenell sur son compte twitter.

La réunion sera consacré à "d'importants projets qui vont changer les perspectives économiques du Kosovo et de la région", a estimé le Premier ministre kosovar Avdullah Hoti.

Aleksandar Vucic a, de son côté, intervenant sur la chaîne de télévision privée Pink, confirmé qu'il prendrait part à cette réunion "dont les sujets seront liés à l'économie".

Grenell, ex-ambassadeur américain à Berlin, accusé dans un premier temps d'avoir tenté de jeter une ombre sur les efforts de l'UE pour atteindre un accord de normalisation entre Pristina-Belgrade, s'en est toujours défendu, affirmant que Washington est concentré sur le renforcement des relations économiques pour améliorer les relations entre les voisins.

Le Kosovo et la Serbie ont difficilement repris, à la mi-juillet, leur dialogue à Bruxelles après près de deux ans d'interruption provoqués par un conflit commercial.

La poursuite de ce dialogue est prévue en septembre.

Hashim Thaci, de son côté, ne participe plus aux pourparlers, devant faire face à des accusations liées à son rôle dans des crimes de guerre commis contre des Serbes et des non-Albanais pendant et après le conflit avec la Serbie.

La guerre du Kosovo a fait plus de 13.000 morts, des Albanais pour la plupart. Elle s'est terminée quand une campagne occidentale de bombardements a contraint les forces serbes à se retirer.