Japon: l'ex-Premier ministre Shinzo Abe visite le sanctuaire controversé de Yasukuni

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L'ex-Premier ministre japonais Shinzo Abe s'est rendu samedi, trois jours après avoir quitté le pouvoir, dans le sanctuaire shintoïste de Yasukuni, considéré par les pays voisins comme un symbole de passé militariste de l'archipel.

La dernière visite, en décembre 2013, de M. Abe dans ce sanctuaire, qui honore l'ensemble des Japonais morts dans des conflits depuis la fin du 19e siècle, dont plusieurs criminels de guerre, avait provoqué de vives réactions de la part de Pékin et Séoul et suscité des reproches de la part des Etats-Unis, pourtant allié proche du Japon.

L'ancien Premier ministre a posté sur les réseaux sociaux une photo de lui, en costume noir, marchant le long de la façade en bois du temple, situé dans le centre de Tokyo, escorté par un prêtre shinto en robe blanche.

"Aujourd'hui, je suis venu me recueillir au temple de Yasukuni et informé les esprits des morts au combat de ma démission", a tweeté l'homme politique.

Shinzo Abe s'était abstenu de se rendre au sanctuaire de Yasukuni depuis sa visite de 2013, bien que d'autres responsables politiques conservateurs s'y soient rendus depuis, en particulier le 15 août, anniversaire de la reddition du Japon lors de la Seconde Guerre Mondiale.

Quatre ministres du gouvernement de M. Abe se sont notamment rendus au sanctuaire le mois dernier, une première depuis 2016.

Si le sanctuaire de Yasukuni honore les 2,5 millions de japonais morts lors des guerres menées depuis l'ère Meiji (1868-1912), il compte parmi ceux-ci des responsables militaires et politiques condamnés pour crimes de guerre par un tribunal international à l'issue de la Seconde Guerre Mondiale.

Shinzo Abe avait annoncé fin août son intention de démissionner du fait de problèmes de santé. Son successeur, Yoshihide Suga, a été élu mercredi par le Parlement japonais.