Venezuela: le Groupe de Lima demande à la CPI d'examiner de "possibles crimes contre l'humanité"

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Le groupe de Lima, composé de pays qui ne reconnaissent pas le président vénézuélien Nicolas Maduro, a demandé mardi à la Cour pénale internationale (CPI) d'inclure dans son "examen préliminaire" du Venezuela les dénonciations par l'ONU de "possibles crimes contre l'humanité" qui auraient été commis par le "régime".

Les 13 nations du continent américain qui composent cette organisation, plus le chef de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido, ont signé à Bogota une déclaration commune rejetant les "violations systématiques des droits de l'homme perpétrées par le régime illégitime" de Nicolas Maduro.

Pour demander à la CPI d'agir, le groupe de Lima s'appuie sur le rapport présenté en septembre par des enquêteurs de l'ONU, qui ont documenté des "crimes (...) coordonnés et commis au nom de directives d'Etat en connaissance de cause et avec le soutien direct d'officiers supérieurs et de hauts responsables du gouvernement".

Les pays membres "recommandent que le rapport (...) puisse faire l'objet d'un examen préliminaire de la situation au Venezuela par le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale".

Ils ont proposé qu'"à la lumière des résultats de ces enquêtes, les responsables de ces crimes soient traduits en justice et que les victimes et les témoins reçoivent la réparation et la protection qui leur sont dues".

Le gouvernement Maduro a critiqué le rapport de la mission de l'ONU, le qualifiant de "truffé de contrevérités, élaboré à distance, sans rigueur méthodologique par une mission fantôme dirigée contre le Venezuela et contrôlée par des gouvernements inféodés" aux Etats-Unis qui ne reconnaissent pas Nicolas Maduro et exercent une forte pression diplomatique et économique pour l'évincer.

Le groupe de Lima, qui comprend notamment le Canada, le Brésil, le Chili et la Colombie, a une nouvelle fois exprimé son soutien au chef de l'opposition Juan Guaido, reconnu comme le président par intérim du Venezuela par une cinquantaine de pays, et soutenu son rejet des élections législatives convoquées par le régime au mois de décembre.