Yémen: 10 femmes et enfants tués dans des tirs des Houthis (gouvernement)

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Dix civils, parmi lesquels sept enfants et trois femmes, ont été tués et des dizaines de personnes blessées par des bombardements de rebelles Houthis sur des quartiers résidentiels du Yémen ces deux derniers jours, ont indiqué mardi des sources locales à l'AFP.

A Taëz (sud-ouest), deux fillettes, dont l'une âgée de neuf mois, sont arrivées mortes lundi soir à l'hôpital en raison d'un traumatisme crânien, en plus de sept autres blessés, parmi lesquels plusieurs enfants, selon des sources médicales sur place.

Le "crime a été commis par les Houthis" lors d'une attaque sur un quartier sous contrôle du gouvernement, ont assuré des sources au sein de ce dernier.

Les rebelles Houthis ne se sont pas exprimés sur cette attaque qui s'est produite lundi.

Sur Twitter, l'ONG Médecins sans frontières (MSF) au Yémen a appelé "tous les groupes armés à respecter le droit international humanitaire et à prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter les pertes civiles".

L'incident survient un jour après le meurtre de huit civils, parmi lesquels cinq enfants -- l'un âgé de quatre mois --, et trois femmes, lors du bombardements visant des quartiers résidentiels d'Al-Durayhimi, dans la région côtière de Hodeida (ouest), selon des sources médicales et gouvernementales.

L'ONU a confirmé ce bilan, soulignant que les violences s'étaient intensifiées ces derniers mois à Hodeida, où se trouve un port stratégique au bord de la Mer Rouge.

"Cette attaque contre les femmes et les enfants est inacceptable et injustifiable", a déclaré dans un communiqué Altaf Musani, responsable onusien de l'aide humanitaire au Yémen.

Le conflit au Yémen oppose depuis 2014 les forces du gouvernement reconnu par la communauté internationale, appuyées par l'Arabie saoudite, aux rebelles Houthis, soutenus par l'Iran et qui ont pris le contrôle d'une partie du territoire, dont la capitale Sanaa.

Des experts de l'ONU estiment que toutes les parties ont commis une "multitude de crimes de guerre" dans ce conflit dévastateur, qui a plongé le pays le plus pauvre de la péninsule arabique dans la pire crise humanitaire au monde, selon l'ONU.