Le président Béchir de retour au Soudan, après sa visite en Afrique du Sud

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Le président soudanais Omar el-Béchir est arrivé à Khartoum lundi soir, de retour de Johannesburg, a constaté l'AFP, en dépit d'une décision de justice sud-africaine qui lui interdisait de quitter le territoire.

Recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide au Darfour, le président soudanais rentrait du sommet de l'Union africaine.

Vêtu d'une tenue traditionnelle blanche, M. Béchir est sorti de l'avion triomphant, levant sa canne en l'air et tonnant "Dieu est le plus grand".

Il a été accueilli sur le tarmac par ses ministres ainsi qu'une foule de journalistes et photographes.

Une zone avait été préparée dans l'aéroport pour une conférence de presse.

La CPI avait demandé à l'Afrique du Sud de procéder à son arrestation et son procureur-adjoint s'est dit déçu de la passivité du gouvernement sud-africain.

Dimanche, un tribunal de Pretoria avait interdit à M. Béchir de quitter le pays tant que la justice sud-africaine n'aurait pas statué sur son cas, une première sur le continent africain en réponse à une demande de la CPI.

M. Béchir, 71, est inculpé pour son rôle dans le conflit au Darfour, province de l'ouest du Soudan où des rebelles, majoritairement noirs et animistes, se sont soulevés en 2003 contre le gouvernement de Béchir, dominé par les élites arabes, se plaignant de discriminations.

L'ONU estime que le conflit a fait 300.000 victimes depuis, et forcé 2,5 millions de personnes à fuir leur foyer.