Côte d'Ivoire: une nouvelle ONG pour prévenir une crise postélectorale

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Des activistes ivoiriens des droits de l'Homme ont créé mardi à Abidjan, à quatre mois de la présidentielle en Côte d'Ivoire, une nouvelle ONG pour prévenir "l'expérience malheureuse" de la crise postélectorale de 2010-2011.

La "Biennale panafricaine des droits de l'Homme et de l'humanitaire" a été mise en place pour éviter que le "scrutin à venir ne dégénère en violence et en perte en vies humaines", a déclaré à l'AFP, son commissaire général Noël Yao.

La crise de 2010-2011, causée par le refus de l'ex-chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire du président Alassane Ouattara à l'élection de novembre 2010, avait fait quelque 3.000 morts.

M. Gbagbo, emprisonné depuis trois ans à La Haye, doit être jugé à partir de novembre pour crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI).

"La crise postélectorale a fait de nombreux déçus qui ne croient plus aux élections (...) ceux-ci ont besoin d'être rassurés et remobilisés", a souligné M. Yao, ancien vice-président de la Commission nationale des droits de l'Homme de Côte d'ivoire (CNDHCI), annonçant une campagne de sensibilisation des électeurs et autorités locales dès le mois de juillet.

Samedi, l'opposition ivoirienne a critiqué l'organisation de la présidentielle d'octobre en Côte d'Ivoire, accusant le pouvoir du président Alassane Ouattara, candidat à sa propre succession, de préparer des "fraudes massives" sur les listes électorales.

"Les conditions de préparation et d'organisation de l'élection présidentielle d'octobre font peser de graves menaces sur la paix sociale en Côte d'Ivoire", a prévenu Laurent Akoun, un opposant, cadre de la Coalition nationale pour le changement (CNC).

La CNC réunit plusieurs frondeurs de partis de la majorité et de l'opposition, dont l'ex-Premier ministre Charles Konan Banny (majorité) et l'ancien président de l'Assemblée nationale Mamadou Koulibaly (opposition).