L'exercice n'était pas facile, selon les observateurs. "Il faut souligner le très grand courage du TPIR de se soumettre aux critiques et à un tel exercice d'auto-analyse, ont relevé André Guichaoua (Université de Paris1) et Vincent Chetail (Institut des hautes études internationales et du développement de Genève), co-organisateurs du colloque. Personne n'a ménagé le TPIR, par rapport aux attentes et aux résultats obtenus".
Certaines défaillances, comme la lenteur des procès, la durée de la détention préventive et les conditions de travail à Arusha, ont fait l'objet de discussions. D'autres participants ont relevé que la non-poursuite des crimes commis par le Front patriotique rwandais (FPR) en 1994 risque de nuire à la crédibilité du Tribunal, qui laisserait ainsi inachevé une partie de son mandat.
Pour sa part, le porte-parole du TPIR Roland Amoussouga a estimé que les "acteurs" du tribunal ont pu expliquer leurs priorités et leurs stratégies dans des débats qui se sont avérés "vifs, libres, mûrs et enrichissants" et qui ont "dépassé toutes les attentes". *C'est le première fois que l'on assiste à une telle rencontre. Un forum novateur qui nous espérons fera tâche d'huile", a-t-il souligné.
Le colloque a été organisé par l'Académie de droit international et humanitaire et des droits humains à Genève (ADH), l'Institut des hautes études internationales et du développement de Genève (IHEID) et l'Institut d'étude du développement économique et social (IEDES) de l'Université de Paris 1. Elle était soutenue par le Département fédéral des Affaires étrangères de la Suisse (DFAE) et le TPIR. Les actes du colloque seront publiés en août 2009.
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