13.06.14 - SYNTHÈSE HEBDOMADAIRE - LE CONGOLAIS BOSCO NTAGANDA ET L’IVOIRIEN LAURENT GBAGBO RENVOYÉS EN PROCÈS

Arusha, 13 juin 2014 (FH) – Dans deux décisions distinctes, la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé cette semaine les charges portées contre l’ancien chef de milice congolais Bosco Ntaganda et l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.

1 min 33Temps de lecture approximatif

CPI/RDCLe général Ntaganda renvoyé en procès : meurtre et tentative de meurtre, attaque contre des civils, viol, esclavage sexuel de civils, pillage, déplacement de civils, attaque contre des biens protégés, destruction des biens de l'ennemi, enrôlement et conscription d'enfants soldats âgés de moins de quinze ans … La liste des charges confirmées lundi par la CPI à l’encontre de l’ancien chef rebelle congolais Bosco Ntaganda est très longue. La chambre préliminaire a conclu à l’unanimité qu’il y avait des motifs de croire que le général dissident tutsi congolais avait joué un rôle dans ces crimes commis en 2002 et 2003 dans le district de l’Ituri dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).CPI/CENTRAFRIQUELa présidente Catherine Samba-Panza a saisi la CPI : c’est la ministre centrafricaine de la Justice Isabelle Gaudeuille qui a révélé mardi la décision du gouvernement centrafricain de transition. Selon un communiqué lu à la radio par la ministre, la présidente Catherine Samba-Panza a saisi la Cour internationale le 30 mai. Elle a invité le bureau de Fatou Bensouda à enquêter sur les crimes les plus graves commis sur le territoire centrafricain depuis le 1er août 2012. Bensouda, qui avait déjà entamé une enquête préliminaire, a assuré que la demande des autorités centrafricaines allait accélérer son travail.CPI/COTE D’IVOIREConfirmation des charges contre Gbagbo : la CPI a confirmé jeudi quatre chefs de crimes contre l’humanité à l’encontre de Laurent Gbagbo, renvoyant ainsi l’ancien président ivoirien en procès. Il s’agit de meurtres, viols, autres actes inhumains ou – à titre subsidiaire – tentative de meurtre et persécution, crimes commis à Abidjan en 2010-2011. Selon la chambre préliminaire, il y a des motifs substantiels de croire que Laurent Gbagbo serait pénalement responsable de ces crimes. Tout en saluant cette décision, l’organisation Human Rights Watch a appelé le bureau du procureur à la CPI à enquêter également sur le camp de l’actuel président Alassane Ouattara.LA SEMAINE PROCHAINELe procès du vice-président kényan William Ruto et du journaliste Joshua Sang se poursuivra la semaine prochaine à la CPI.ER