Colombie : accord possible sur la justice

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Le gouvernement colombien et les Farc, qui mènent des pourparlers de paix à Cuba, se trouvent "aux portes" d'un accord sur le thème de la justice pour les crimes commis pendant la guerre civile, a annoncé la guérilla vendredi.

"Nous avons de solides raisons pour être optimistes", puisque "en seulement sept jours (de débats) la sous-commission juridique (...) nous a placés aux portes d'un accord sur la justice", a déclaré le numéro deux des Farc Ivan Marquez au premier jour d'un nouveau cycle de pourparlers de paix à La Havane.

Cette sous-commission paritaire a été chargée de définir des processus de sanction pour les auteurs de crimes contre l'humanité. Elle s'est réunie à plusieurs reprises pour de brèves séances depuis fin juillet, en parallèle des discussions de La Havane.

Le thème de la justice est l'un des volets cruciaux du processus de paix lancé fin 2012 entre Bogota et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), les deux parties s'accusant d'atrocités pendant plus d'un demi siècle d'un conflit qui a fait officiellement quelque 220.000 morts.

A ce jour, les négociations ont permis aux parties de régler trois des six points figurant à l'ordre du jour, mais le problème le plus épineux demeure celui de la justice transitionnelle pour les rebelles démobilisés, les Farc refusant un accord impliquant de la prison pour ses guérilleros.

Deux autres thèmes restent à l'agenda des pourparlers : la réparation aux victimes et la signature d'un accord de paix définitif.

Devant la presse, M. Marquez a également affirmé que les parties "avançaient sur le terrain du cessez-le-feu bilatéral et indéfini".

Depuis le 20 juillet, les Farc observent un cessez-le-feu unilatéral, se réservant le droit de répliquer en cas d'attaque de l'armée.

De son côté, le gouvernement colombien a ordonné la suspension des bombardements contre la guérilla et envisage d'autres mesures pour favoriser une "désescalade" du conflit.

La délégation gouvernementale, conduite par l'ancien vice-président colombien Humberto de la Calle, n'a pas de fait de déclaration à la presse à l'ouverture de ce 41e cycle de pourparlers.