Central African Republic authorities have detained a rebel leader and former minister who has been charged with crimes against humanity and war crimes, a prosecutor said Friday.
Armel Sayo, who was wanted in connection with several attacks on the army, was detained in Cameroon and had been in the Central African Republic since Monday, the prosecutor's office said in a statement.
According to local media, he was detained in Cameroon in January as he tried to take a flight to France.
Sayo, 45, is head of the Military Coalition for the Salvation of the People and Recovery (CMSPR). He had previously been a minister in several governments.
He was wanted in connection with several attacks but prosecutors said they stepped up formal requests for his transfer after a raid in the Markounda region in the north of the country that was blamed on the CMSPR.
"A judicial investigation has been opened against him on charges of criminal association, war crimes, crimes against humanity and rebellion," the prosecution statement said.
Prosecutors said associates of Sayo had also been detained.
The country has been hit by repeat uprisings since its independence in 1960. While the army, backed by mercenaries from the Russian group Wagner and Rwandan troops, has improved security, violence has persisted in the northwest and east of Central African Republic.
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chef rebelle Armel Sayo a été arrêté au Cameroun et est détenu en Centrafrique depuis lundi pour crime contre l'humanité, crime de guerre et atteinte à la sureté de l'Etat, selon un communiqué paru vendredi du procureur de la République de Bangui.
Cet ancien ministre centrafricain et chef du groupe armé CMSPR (Coalition militaire pour le salut du peuple et du redressement), était en fuite et recherché pour son implication présumée dans plusieurs attaques violentes contre les Forces armées Centrafricaines (FACA).
Une attaque du mois de février 2025 sur la localité de Markounda au nord du pays a entrainé l'émission d'un "avis de poursuite et de recherche contre Mr Armel Mingatoloum Sayo", indique le communiqué.
"Cet acte judiciaire a permis l'arrestation de ce dernier sur le territoire camerounais alors qu'une information judiciaire est ouverte contre lui des chefs d'inculpation d'association de malfaiteurs, crimes de guerre, crimes contre l'humanité et rébellion" poursuit le texte du procureur qui ajoute que Mr Sayo est aussi poursuivi pour "atteinte à la sureté intérieure de l'Etat".
Selon la presse locale, Armel Sayo a été extradé vers la prison militaire de haute sécurité du camp Roux à Bangui après une période de quatre mois dans une prison camerounaise suivant son arrestation le 17 janvier à l'aéroport de Douala où ce bi-national Franco-centrafricain s'était rendu pour fuir en France.
D'autres "coauteurs ou complices" ont été interpellés et placés en détention, selon le communiqué du procureur qui appelle la population Centrafricaine à dénoncer toute personne "associée de près ou de loin au projet visant à replonger la République Centrafricaine dans un nouveau cycle de violence".
La Centrafrique subit des conflits récurrents depuis son indépendance de la France en 1960. La situation sécuritaire s'est améliorée sous la pression de l'armée centrafricaine (Faca) appuyée par le groupe paramilitaire russe Wagner et l'armée rwandaise, mais les violences persistent notamment sur les axes routiers, dans le nord-ouest, et l'est.