Une pause dans les combats entre Israël et le Hamas et une augmentation "significative" de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza auront lieu lorsque les otages seront libérés, a affirmé samedi un haut responsable américain à Bahreïn.
La situation dans le territoire palestinien, pilonné et assiégé par Israël depuis 43 jours après une attaque du mouvement islamiste palestinien sur son sol, est "horrible" et "intolérable", a reconnu le premier conseiller du président américain pour le Moyen-Orient, Brett McGurk.
Mais "l'afflux d'aide humanitaire, l'afflux de carburant (et) une pause dans les combats auront lieu lorsque les otages seront libérés", a-t-il ajouté lors du forum annuel sur la sécurité organisé par l'International Institute for Strategic Studies (IISS).
Selon lui, Joe Biden s'est entretenu à ce sujet vendredi avec l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, dont le pays est un médiateur clé dans les négociations visant à libérer un certain nombre des 240 otages enlevés et emmenés à Gaza le 7 octobre.
L'attaque menée ce jour-là par le mouvement islamiste palestinien a fait 1.200 morts en Israël, essentiellement des civils, selon les autorités israéliennes.
Côté palestinien, la guerre a fait 12.000 morts, selon le gouvernement du Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.
"La libération d'un grand nombre d'otages entraînerait (...) une pause significative dans les combats et un afflux massif d'aide humanitaire", a promis Brett McGurk.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé à des "pauses humanitaires urgentes et prolongées" mais Israël refuse tout cessez-le-feu tant que tous les otages n'auront pas été relâchés.
Il est "inacceptable" de lier les pauses humanitaires à la question des otages, a réagi le chef de la diplomatie jordanienne, Ayman Safadi, en affirmant qu'Israël avait pris tous les Palestiniens de la bande de Gaza "en otage".
S'exprimant lors de la même conférence, il a réitéré l'appel des pays arabes à un cessez-le-feu immédiat.
Israël a promis d'"anéantir le Hamas" mais n'a pas précisé son plan pour l'après-guerre, se contentant d'affirmer que le territoire devra être "démilitarisé, déradicalisé et reconstruit".
"Il n'y aura pas de troupes arabes à Gaza", a prévenu Ayman Safadi, en s'opposant aussi à tout déplacement de la population.
La Jordanie et l'Egypte "ne permettront jamais que cela arrive. Cela serait non seulement un crime de guerre, mais aussi une menace directe pour notre sécurité nationale", a-t-il martelé.

