Les frappes israéliennes dans la ville palestinienne de Rafah pourraient "entraver" les pourparlers de trêve à Gaza, a mis en garde lundi le Qatar, pays médiateur entre Israël et le Hamas.
Le pays du Golfe s'inquiète du fait que "les bombardements vont compliquer les efforts de médiation en cours et entraver les efforts visant à parvenir à un accord pour un cessez-le-feu immédiat et durable dans la bande de Gaza", selon un communiqué du ministère qatari des Affaires Etrangères.
Le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte sont engagés depuis des mois dans des pourparlers visant à obtenir une trêve dans le territoire palestinien dévasté par près de huit mois de guerre.
Doha, qui accueille le bureau politique du Hamas depuis 2012, "condamne fermement les raids israéliens qui ont visé un camp de réfugiés à Rafah et fait des dizaines morts" dans cette ville surpeuplée du sud de la bande de Gaza, affirme le communiqué en dénonçant une "dangereuse violation du droit international".
Le Qatar appelle "la communauté internationale à agir de toute urgence pour empêcher un génocide et protéger les civils", a-t-il ajouté.
Chef de file des pays du Golfe et poids lourd du Moyen-Orient, l'Arabie saoudite a également condamné "dans les termes les plus fermes la poursuite des massacres".
Le royaume exprime "son rejet catégorique des violations flagrantes et continues par les forces d'occupation israéliennes de toutes les résolutions, lois et règles internationales", a indiqué le ministère saoudien des Affaires Etrangères en appelant la communauté internationale "à intervenir immédiatement".
Les Emirats arabes unis, qui ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020, ont également condamné le "ciblage des tentes de réfugiés", en soulignant "l'importance de respecter les mesures stipulées dans la récente décision de la Cour internationale de justice", qui a ordonné à Israël de mettre fin à ses opérations militaires à Rafah.
Le Koweït a dénoncé pour sa part des "crimes de guerre flagrants", tandis que le sultanat d'Oman a estimé que ces "actes odieux" nécessitaient "une intervention internationale dissuasive, y compris l'imposition de sanctions à Israël".