Manifestation en Cisjordanie pour dénoncer la mort de soignants palestiniens

Des centaines de personnes se sont rassemblées lundi à Ramallah, en Cisjordanie occupée, en hommage aux soignants tués dans la bande de Gaza au cours des 19 mois de guerre.

Sur la place de l'Horloge dans le centre-ville, de nombreux manifestants portaient des gilets du Croissant-Rouge palestinien, à l'origine du rassemblement, qui a notamment perdu huit collaborateurs dans des tirs de soldats israéliens en mars.

Beaucoup brandissaient des pancartes appelant à la libération de trois membres du Croissant-Rouge, détenus par l'armée israélienne depuis plus d'un an.

D'autres étaient venus avec des reproductions de cercueils ou des linceuls représentant les 48 membres du Croissant-Rouge qui, selon celui-ci, ont été tués à Gaza et en Cisjordanie depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par l'attaque sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste le 7 octobre 2023.

Dans un communiqué publié lundi, le Croissant-Rouge a déclaré que 30 des 48 membres du personnel médical "tués, (l'ont été) alors qu'ils accomplissaient leur devoir humanitaire en portant l'emblème du Croissant-Rouge à Gaza et en Cisjordanie".

"Des dizaines de membres du personnel médical travaillant à Gaza (...) ont été arrêtés alors qu'ils accomplissaient leur devoir humanitaire", a ajouté l'organisation.

Au cours de la marche, les manifestants ont exhorté la communauté internationale à répondre à leur "appel urgent" pour protéger le personnel soignant dans les territoires palestiniens.

Le Croissant-Rouge estime que 1.400 travailleurs humanitaires et médicaux ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.

L'organisation médicale a également rappelé la fusillade mortelle perpétrée le 23 mars par des soldats israéliens contre des secouristes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Sur les 15 personnes tuées, huit étaient membres du Croissant-Rouge.

Les premiers intervenants répondaient à des appels de détresse après des frappes aériennes israéliennes.

Cette fusillade avait soulevé une vague d'indignation internationale, le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, évoquant un possible "crime de guerre".

A l'issue d'une enquête militaire interne, l'armée israélienne a admis le 20 avril des "fautes professionnelles", "désobéissances" et "malentendus" en lien avec la fusillade, annoncé le limogeage d'un officier, et "regretté" les victimes collatérales.

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