Salon du Bourget: Amnesty dénonce la poursuite de ventes d'armes à Israël

Amnesty International a dénoncé "la présence de sociétés vendant des armes utilisées à Gaza" au Salon international du Bourget, qui s'est ouvert lundi, et "les livraisons de matériel militaire français à Israël", démenties par Paris.

"Alors que les révélations de transferts d'armes vers Israël se multiplient, ouvrant la voie à de potentielles poursuites judiciaires pour complicité de crimes internationaux, le gouvernement français continue notamment - et en dépit de ses affirmations - à faire parvenir des composants de matériels de guerre pour fabriquer des armes en Israël", accuse l'ONG dans un communiqué.

"Les États qui continuent à l'heure actuelle de transférer des armes à Israël doivent savoir qu'ils violent leur obligation d'empêcher le crime de génocide et qu'ils risquent de devenir complices de ce crime. Les entreprises de l'armement n'échappent pas non plus à ce risque de complicité", écrit Amnesty, qui a lancé à l'occasion de l'ouverture du salon de l'aéronautique et de l'espace un faux site internet intitulé "salon du Génocide".

Neuf exposants venant d'Israël, l'un des pays leaders des capacités militaires de pointe dans l'aérospatial, sont présents au Salon du Bourget, un nombre en "forte décroissance", de 70% par rapport à l'édition de 2019.

Leur présence, après 20 mois de guerre menée par Israël à Gaza en représailles à l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023, a été vivement critiquée et a fait l'objet de recours en justice.

Le tribunal judiciaire de Bobigny a rejeté la semaine dernière la requête d'associations qui lui demandaient de bannir les entreprises israéliennes du Bourget au nom du risque de perpétuation de "crimes internationaux".

L'exécutif français dément de son côté régulièrement les accusations d'ONG sur des livraisons à Israël d'armes autre que défensives ou destinées à la réexportation.

La Ligue des Droits de l'Homme (LDH) a déposé le 12 juin une plainte avec constitution de partie civile contre l'entreprise française d'armement Eurolinks et l'entreprise israélienne IMI Systems, notamment pour complicité de crimes contre l'humanité et complicité de génocide.

La première fournit des composants militaires, des maillons pour fusils mitrailleurs, à la seconde, filiale d'Elbit Systems "connue pour être la plus grande entreprise d'armement d'Israël", selon la plainte.

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