Le chancelier allemand Friedrich Merz se rendra les 6 et 7 décembre en Israël, après près de deux mois d'un cessez-le-feu fragile à Gaza mais au moment où les tensions redoublent en Cisjordanie, en Syrie et au Liban.
"Outre les relations bilatérales, la stabilisation continue du cessez-le-feu à Gaza et d'autres questions internationales seront au centre des discussions", a indiqué vendredi Steffen Meyer, porte-parole adjoint du gouvernement.
Le dirigeant allemand visitera le 7 décembre le mémorial de Yad Vashem et rencontrera son homologue israélien, Benjamin Netanyahu.
Cette annonce intervient quelques jours après la levée de l'embargo partiel sur les exportations d'armes allemandes vers Israël, décrété début août en réaction à l'expansion de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza.
En raison de sa responsabilité historique dans la Shoah, l'Allemagne est l'un des plus grands soutiens d'Israël, dont la sécurité a été érigée en "raison d'Etat" par l'ex-chancelière Angela Merkel en 2008.
Mais le ton de Berlin à l'égard d'Israël s'était durci à mesure que la situation humanitaire dans la bande de Gaza se détériorait de manière dramatique.
Jeudi, l'Allemagne a aussi condamné avec la France, l'Italie et le Royaume-Uni "l'augmentation massive" de la violence des colons contre les civils palestiniens et appelé Israël à protéger la population de Cisjordanie, après l'annonce d'une nouvelle opération militaire israélienne dans le territoire palestinien.
Le même jour, l'armée israélienne a annoncé avoir mené des frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban, un an jour pour jour après la signature d'un cessez-le-feu avec le mouvement pro-iranien.
Autre front, le sud de la Syrie, où les forces israéliennes ont tué 13 personnes vendredi lors d'une opération qui visait, selon elles, un groupe islamiste. Damas a dénoncé un "crime de guerre".
Interrogé sur une éventuelle visite en Allemagne de M. Netanyahu, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes qui auraient été commis dans la bande de Gaza, Steffen Meyer a répondu que ce n'était "pas un sujet pour le moment".

