Le président colombien de gauche Gustavo Petro a estimé que le moment était venu pour "une amnistie générale et un gouvernement de transition" au Venezuela, mercredi, jour de la remise à Oslo du prix Nobel de la paix à l'opposante vénézuélienne Maria Corina Machado.
Critique à la fois de la pression exercée par les Etats-Unis sur Caracas et des conditions contestées de la réélection en 2024 de Nicolas Maduro à la présidence, M. Petro dit souhaiter une issue pacifique à la crise politique.
"Le problème du Venezuela c'est davantage de démocratie, et il est temps d'une amnistie générale et d'un gouvernement de transition incluant toutes et tous", a écrit le président colombien sur X.
"Maduro doit comprendre que la réponse à une agression extérieure ne réside pas seulement dans une préparation militaire, mais aussi une révolution démocratique" et que "c'est par plus de démocratie qu'on défend un pays, non par davantage de répression inefficace", a-t-il ajouté.
En août 2024, le président colombien avait déjà proposé de lever "toutes les sanctions contre le Venezuela", en même temps qu'une "amnistie générale, nationale et internationale".
Ana Corina Sosa Machado, la fille de la lauréate du Nobel, a reçu le prix en Norvège à la place de sa mère qui, dans la clandestinité depuis août 2024 car sous la menace d'une arrestation, n'a pu arriver à temps pour la remise.
Dans le discours de remerciements lu par sa fille, Maria Corina Machado a estimé que "pour avoir la démocratie, nous devons être prêts à nous battre pour la liberté".
Évoquant les enlèvements de personnes, les tortures et la chasse aux opposants, elle a aussi fustigé "des crimes contre l'humanité, documentés par les Nations unies" et "un terrorisme d'État déployé pour étouffer la volonté du peuple".
