Recruté comme expert, l'ancien ministre a par la suite été "disqualifié" par une décision du 11 novembre dernier, la chambre le ramenant au rang de
témoin des faits.
Pascal Ndengejeho a été informé de cette décision une fois au prétoire. Ne cachant pas sa surprise, l'ancien ministre a demandé "le temps de la lire,
de consulter, afin que J'en sache les aboutissants".
Pascal Ndengejeho a indiqué qu'en plus de cela, il était privé de sa documentation et de l'ensemble de ses bagages perdus dans l'avion entre
Windoek (Namibie), où il réside, et Arusha.
Tenant compte de ces circonstances exceptionnelles, la chambre a reporté l'audience à jeudi. La présidente de la chambre, la juge sénégalaise
Andrésia Vaz, a indiqué qu'à ce moment-là, Pascal Ndengejeho "sera en mesure de nous dire s'il est prêt à témoigner ou pas".
Le procès Gacumbitsi a commencé le 28 juillet 2003. Le procureur a terminé sa preuve le 27 août après avoir cité quinze témoins. La défense a, de son
côté, entamé la présentation des moyens à décharge le 6 octobre. Elle a déjà cité vingt témoins.
Sylvestre Gacumbitsi, 56 ans, répond de cinq chefs D'accusation de génocide et crimes contre l'humanité portant sur des massacres de Tutsis et des
viols commis en différents endroits de sa commune en 1994. Il plaide non coupable.
Il est défendu par deux avocats camerounais : Me Kouengoua [sans prénom] et Me Anne Ngatio Mbattang.
Le parquet est, pour sa part, représenté par l'Ougandais Richard Karegyesa et la Néo-Zélandaise Andra Mobberly.
Arrêté à Kigoma (ouest de la Tanzanie) le 20 juin 2001, Sylvestre Gacumbitsi est jugé par la troisième chambre de première instance du TPIR
comprenant outre la juge Vaz, les juges fidjien Jai Ram Reddy et russe Serguei Aleckseievich Egorov.
AT/FH (GA'1119A)