L'ancien maire de Muganza (sud) était contre interrogé par Madeleine Schwartz, représentante du bureau du procureur. « Je ne suis pas d'accord avec votre suggestion parce qu'il y avait aussi des Hutus et des étrangers qui étaient tués. La réponse est non majuscule », a répondu Ndayambaje, apparemment irrité.
Reposant lui-même la question dans un souci de clarification, le président de la chambre, William Hussein Sekule, a demandé : « Etes- vous d'accord ou non avec la suggestion du procureur ? Nous voulons une réponse claire ». « Je ne suis pas d'accord avec la suggestion », a répété l'ex-maire.
Selon les Nations unies, près de 800.000 personnes, essentiellement d'ethnie tutsie, ont été tuées d'avril à juillet 1994.
Jugé avec cinq autres accusés, Ndayambaje est le dernier à présenter sa défense. Les autres sont l'ancienne ministre de la Famille et de la promotion féminine, Pauline Nyiramasuhuko, son fils Arsène Shalom Ntahobali, les anciens préfets de Butare, Sylvain Nsabimana et Alphonse Nteziryayo ainsi que l'ancien maire de Ngoma, Joseph Kanyabashi.
Inculpés de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité, tous les six ne cessent de clamer leur innocence depuis l'ouverture du procès en juin 2001.
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