Au Rwanda, les femmes ne portent pas forcément le patronyme de leurs maris.
« C'était un bon chrétien, un homme qui croyait en Dieu », a-t-elle témoigné, soutenant que son époux est incapable de tuer un être humain.
Poursuivi pour génocide, complicité dans le génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide, l'accusé, ancien directeur de cabinet au ministère de l'Intérieur, plaide non coupable.
Il aurait, selon le procureur joué une part active dans le génocide en différents endroits de sa préfecture de natale de Butare (sud), en avril et mai 1994, alors qu'il dirigeait son département à titre intérimaire, le ministre dont il était le directeur de cabinet, n'étant pas rentré au Rwanda, après l'assassinat du président Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994.
« Je ne suis bien sûr pas heureuse qu'il soit en prison, mais j'ai juré de dire la vérité. S'il avait tué des gens, je ne serais pas venue témoigner pour sa défense », a assuré l'épouse de Kalimanzira.
Mukantwali a affirmé que son mari entretenait de bonnes relations avec tout le monde sans discrimination aucune. Elle en a donné pour preuve, le fait qu'ils avaient chez eux, en 1994, deux domestiques tutsis.
« Mon mari n'a pas tué les Tutsis qui se trouvaient sous notre toit ; pourquoi serait-il allé tuer des Tutsis ailleurs ? », a-t-elle demandé, manifestement irritée par une question de Mme Veronic Wright, du bureau du procureur. Elle a cependant admis qu'elle n'était pas tout le temps avec Kalimanzira en 1994.
Attendu lui-même mardi prochain à la barre, l'accusé sera le 43 ième témoin de sa défense.
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