Le patron du parquet général du Rwanda réagissait aux accusations du secrétaire exécutif du Fonds d'assistance aux rescapés du génocide (FARG), Jean Marie Karekezi, selon qui le système judiciaire ne fait rien pour traduire en justice les personnes impliquées dans ce scandale, indique le quotidien.
Créé il y a dix ans, le FARG, alimenté essentiellement par le gouvernement rwandais, a notamment pour mission de construire des logements, payer les soins de santé et les études des survivants sans moyens.
Selon Ngoga, le département d'investigation criminelle (CID) de la police nationale examine actuellement 17 dossiers impliquant notamment des agents de l'Etat.
Mettant en cause les services chargés des poursuites judiciaires, Karekezi avait déploré la fuite de certaines personnes soupçonnées d'implication dans ces abus, poursuit le New Times. Une mise en cause qui étonne le procureur général dans la mesure où il avait lui- même convoqué à la fin de l'année dernière une réunion au cours de laquelle le FARG avait été invité à produire la liste de tous les suspects.
« Mais à ce jour, le bureau de Karekezi n'a pas produit la liste », accuse à son tour Ngoga, cité par le quotidien.
Interrogé par le journal, Karekezi a répondu qu'il attendait ces listes, qui seront le résultat de consultations en cours entre les autorités administratives locales. Certains doutent, selon le New Times, de la fiabilité des ces listes, des responsables administratifs étant eux-mêmes soupçonnés.
Ngoga a souligné la complexité de la question et suggéré une approche globale du dossier des malversations du FARG, ajoute le New times.
ER/GF
© Agence Hirondelle