Julienne, dont le dossier ne mentionne pas d'autre nom, était jugée par la juridiction gacaca du secteur Cyivugiza, dans la capitale rwandaise.
Elle a été condamnée pour « planification et organisation du génocide au sein d'un comité de crise à Nyamirambo (quartier voisin de Cyivugiza), complicité d'assassinats de plusieurs personnes à Cyivugiza ».
La condamnation de cette femme ouvre une série de jugements par contumace dans un procès impliquant une cinquantaine d'accusés, dont deux autres femmes et un député de l'ancien régime.
Ce procès a connu plusieurs reports, en raison de l'absence, non seulement des accusés en fuite, mais aussi des témoins à charge et à décharge, selon Concorde Nsengimana, membre de la juridiction gacaca de Cyivugiza.
La loi sur les tribunaux gacacas prévoit la possibilité de procès par contumace. Une personne condamnée dans ces conditions a cependant le droit, si elle se présente après le jugement, de demander la révision.
Avec ou sans les accusés, la juridiction gacaca de Cyivugiza veut ainsi régler ces dossiers, la clôture des travaux de ces tribunaux populaires étant prévue pour juin prochain.
SRE/ER/GF
© Agence Hirondelle