Diplômé de l'Ecole supérieure militaire (ESM) et de la Faculté de Droit de l'Université nationale du Rwanda (UNR), l'officier qui plaide non coupable, était pendant le génocide de 1994, directeur des Affaires juridiques au ministère de la Défense
« Si quelqu'un y avait été tué, nous l'aurions su », a affirmé le témoin NBO, ainsi désigné pour préserver son anonymat.
Il a réfuté une autre allégation selon laquelle des corps de victimes auraient été dévorés par des chiens au camp.
NBO qui était interrogé en premier par le Professeur Lennox Hinds, conseil principal de Setako, a souligné qu'il avait vécu dans cette structure militaire jusqu'en juin 1994.
Par cette déposition, la défense veut ainsi infirmer les allégations selon lesquelles des Tutsis auraient été massacrés dans ce camp en 1994, à l'instigation de l'accusé et d'autres responsables civils et militaires.
Comme les trois témoins précédents, NBO déposait tantôt en audience publique, tantôt à huis clos.
Inculpé de crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, Setako, originaire du nord du Rwanda, clame son innocence.
Le procès a débuté le 25 août 2008.
Conduite par Mme Ifeoma Ojemini Okali, l'équipe de l'accusation a bouclé la présentation de ses moyens de preuve le 22 avril après avoir cité une vingtaine de témoins.
Setako a été arrêté en février 2004 dans un centre de demandeurs d'asile aux Pays Bas.
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